Pas facile d’écrire sur soit même. Ça fait 20 ans que j’essaie de me connaître mais j’arrive pas encore à savoir vraiment qui je suis. Est ce que quelqu’un y arrive réellement un jour ?
J’ai rencontré mon corps un midi de juillet, à 11h36 exactement, dans un village pas très fréquenté en montagne. Depuis j’explore ce qui m’entoure pour tenter de comprendre. Un jour ma maman m’a acheté un appareil photo jetable pour la sortie de classe, il y avait mon doigt sur la moitié des photos mais ça me plaisait bien cette idée de photographier pour se souvenir. Au collège, quand je m’ennuyais, j’appelais mes copines pour tourner des films avec le canon compact que j’avais eu à mon anniversaire. C’était moi la caméraman parce que je préférais déjà être derrière que devant l’objectif. Bon après on m’a dit que photographe était pas un métier et mon compact s’est cassé. Du coup, j’ai appris l’histoire de l’art au lycée et ça m’a bien plus aussi de se souvenir d’oeuvres passées. J’ai acheté mon premier réflex, et j’ai recommencé à croire à la photo.
Pauline m’a envoyé un message pour me dire qu’elle aimait bien mes images. Ça fait 1 an. On se souvient toujours des mots qui touchent. J’ai découvert Première Pluie comme ça et j’ai tout de suite adoré. C’est cette cohésion qu’il y avait entre ce petit groupe d’amis, tous ces talents et cette envie de voir loin, qui m’a charmé. Il en fallait pas plus pour que Pauline me propose d’écrire. Me voilà donc chaque semaine à mettre des mots sur mes photos, ou mettre mes photos en mots, c’est presque pareil.
Aujourd’hui je me connais un peu plus, parce que les mots et toutes les nouvelles rencontres aident à se découvrir. Aujourd’hui, Première Pluie est devenu grand, a gonflé ses rangs, mais ça restera toujours un (gros) groupe d’amis d’un peu partout et j’ai hâte de voir ce qu’il va s’y passer.