Vous le connaissez peut-être pour son travail dans les rues de Paris, ou plus récemment à travers les actions de la Love Army, auprès de Jérôme Jarre. On a eu l’occasion de discuter avec Toctoc, jeune illustrateur et street artiste français, qui a répondu à nos questions !
Toctoc c’est ton surnom depuis petit, et aujourd’hui ton pseudonyme artistique. Pourquoi ce nom ?
Justement je ne sais pas. C’est drôle, parce que tout le monde me demande pourquoi. Je sais que c’est mon oncle et mes parents qui m’ont surnommé comme ça, et eux-même ne savent pas pourquoi. C’est un peu triste mais je n’en sais pas plus.
Tu as créé ton monde avec les Duduss, des personnages imaginaires que tu déclines pour chaque dessin à partir de personnages réels ou fictif. Tu les dessines comme ça depuis toujours ou tu as eu d’autres styles avant ?
J’ai eu beaucoup d’autres styles et j’ai encore d’autres styles, mais c’est le seul que je partage avec les autres. J’ai toujours peint avec mon grand-père quand j’étais petit, et après j’ai fait des études artistiques, donc j’ai toujours peint et dessiné régulièrement, mais ce style-là a été le seul que j’ai partagé. Comme c’est du Street art, c’est à la vue des gens, donc je trouvais ça normal de le partager aussi sur les réseaux sociaux. Le reste, c’est personnel, c’est vraiment pour moi.
Tu étais étudiant en publicité et graphisme. Tu as fait des créations dans ce domaine ? Pour des marques ou autres ?
Oui, j’ai fait un an en sup de pub, en directeur artistique. Et ensuite j’ai été directeur artistique en free-lance, où j’ai travaillé avec pas mal de marques en tant que DA, mais j’ai arrêté depuis 1 an et demi / 2 ans, pour mener le projet TocToc à fond !
Ton art, c’est principalement des collages en Street art, des peintures de tes personnages. Comment tu qualifierais ton art ?
Comment dire, je ne suis pas que Street artiste, pas qu’illustrateur. J’ai créé ces personnages-là pour faire plein de choses avec, notamment du Street Art et des illustrations, mais aussi de la bande dessinée, de l’animation. Pour moi, il n’y a pas que du streetart, c’est un peu de tout.
Qu’est-ce que tu aimes dans le Street art ?
Pour moi ça a été une découverte super tard, parce que je viens de la campagne (phrase de parisien pour définir ce qui n’est pas Paris), et je ne connaissais pas avant. J’ai direct accroché, pendant 3 ans j’ai juste été fan, puis après je me suis lancé.
Quelle est ton expérience la plus folle avec le Street art ?
Le fait de faire du Street art m’a permis de recevoir une lettre de Tim Burton, mon idole absolue, pour me féliciter de mon travail avec les Duduss. C’était une très belle expérience personnelle pour moi.
Si tu devais choisir entre l’art de rue et les expos ?
L’art de rue, en tout cas avec mes Duduss. Ce n’est pas le même travail du tout.
Que penses-tu des artistes Street Art à Paris ? As-tu des coups de cœur ?
Aujourd’hui, beaucoup sont mes amis, après il y a évidemment Space Invader dont j’ai toujours été fan mais que je ne connais pas personnellement, Jordan Saget, et plein d’autres. Je trouve que Paris est la ville où il y a le plus de Street artistes doués.
Des projets pour 2018 ?
Beaucoup d’expositions de toiles, mais je vais peut-être faire un peu d’animation et de BD.
La Première Pluie, ça t’évoque quoi ?
C’est compliqué parce que je n’aime pas du tout. Le problème pour nous, c’est que quand il pleut, on ne peut rien faire. En gros, là on est en chômage technique jusqu’en Mars, depuis décembre. Il pleut beaucoup, le temps est humide : la peinture ne tient pas, la colle ne sèche pas, et la craie ne fonctionne pas. Les premières pluies, c’est pas top pour nous ! On attend plutôt la dernière pluie nous, pour le coup.
Pauline Gauer – Interviou