Par moment j’ai envie de vous dire des trucs, alors ça sera parfois léger et parfois plus sérieux. Ça sera comme si je vous envoyais un mot dans notre grande classe de ce2 qu’est la vie. On essaiera de ne pas se faire avoir par la maitresse d’accord ? Bacioni
Jim sait tomber super bas et remonter tout en haut et je crois même que c’est ce qui lui donne le feu sacré. Il tombe, il tombe, il tombe et le revoilà dans un come-back magistral grand prince qui reparle avec tous les gens qui disaient qu’il était sûrement dans un combat avec des chiens.
Jim n’a jamais perdu mais Jim s’est habitué à perdre, à reculer, à replier les troupes. Jim s’est fait tirer dessus septante fois. Jim est déjà mort et c’est pour ça que ça le fait marrer de vivre encore tout le reste comme du bonus.
Jim prend tous les bonus, tous les chemins qui rallongent la route quand elle est agréable. Jim peut mettre 6 mois pour faire 200 mètres et commencer un tour du monde en 80 jours la minute suivante. Jim s’en branle et ne sait pas pleurer.
Jim se marre. Quand Jim a besoin d’argent, il cueille les oranges en Californie. Quand il a trop d’argent il le claque en une nuit et disparaît. Il retourne et revient sans cesse pour hanter la chance et la fortune au sens latin du terme. Il tombe dans les falaises et les crevasses, délaisse le fade, croque le joli cul des beaux jours dans des élans dingues.
Jim reçoit 17 oscars pour l’ensemble de son oeuvre et devient un maudit sublime. Jim est oublié et revient en gloire, Jim come-back toutes les semaines. Naît en début de la semaine, génial au milieu, délaissé le vendredi, meurt le dimanche avant la messe de tous les saints et de tous les assis et renaît le lundi. Jim est immortel mais il mourra un jour.
Il mourra de fadeur avant que tout ne devienne ennuyant. Il n’aura pas de descendants et sera seul ou entouré comme à la grande époque de fils de météores, des meilleurs chevalier de la table ronde, de ceux qui auront cherché le Graal, de ceux qui savent que tout n’arrive qu’une fois. Qu’il faut être immortel puisque rien ni personne ne l’est. Que rien ne dure, que tout s’en va.
Jim enverra des bras d’honneur même si c’est démodé et pourra tirer la langue à l’avenir. Il sucre son présent c’est pour ça que Jim a une gueule de drogué, mec. Il dort parce que le temps presse tout le temps, quel gâchis surtout sur des gâchettes et parfois sur la vie.
Arthur – Chronique sous la pluie