Nicolas Rey – Hors série

Je ne suis pas objectif quand je parle de Nicolas Rey. Donc si vous n’avez pas de temps à perdre avec une interview et un article gentil et dans le sens des cheveux hérissés, vous pouvez passer votre chemin et aller faire vos courses dans le supermarché bio/local le plus proche de chez vous. 

J’ai déjà parlé de Nicolas Rey sur ce site. C’est mon professeur principal des matières de la vie. Qu’on soit clair, j’ai une lecture totale des livres, je vis le récit, et j’applique. Je n’ai pas de grand frère. Nicolas Rey a parfois eu ce rôle. Ce qu’il écrivait dans ses livres de la fin du millénaire dernier et ceux du début du nouveau, j’avais l’impression que mon grand frère rock venait me les raconter après être parti de la maison pendant un moment. Il fait partie des auteurs que beaucoup lisent vite, sans y déceler le dandysme, la profondeur, la délicatesse proche toujours de se briser. Peintre de femmes, et d’instants qui s’évaporent vite. 

le jeune loup du début, écrivain prodige et récompensé par le prix de flore au début du millénaire est devenu un grand marin, loup de mer de l’amour


Le jour de l’interview, je l’attends devant le café du rendez-vous. Il fait froid parce que c’est l’hiver. Une jolie fille passe mais je m’en tape parce que j’attends Nicolas Rey et pas une jolie fille. Nicolas Rey arrive, il a un bonnet enfoncé sur la tête et le bas du visage recouvert par une écharpe. Il me dit tout de suite qu’il a la crève. La phrase est précise. On rentre dans le café. Bonjour c’est pour une interview. 

On parle pas mal avant de commencer l’entretient que vous pouvez entendre juste au-dessus. De Thierry Ardisson, de Virginie Despentes, qui est la femme la plus douce du monde, de Michel Houellebecq, qui est l’homme le plus drôle du monde. On parle de l’époque où nous étions jeunes, mais nous le sommes toujours. Nicolas Rey est vif, précis, touchant. Il commande un thé, avec pas mal de miel. Le reste est dans l’interview. Vive Nicolas Rey. 


Les Lettres à Joséphine sont sorties le 10 janvier 2019 au Diable Vauvert, son éditeur historique. COUV-REY-Lettres-à-Joséphine-PL1SITE

 

 

 

 


Arthur Guillaumot

Laisser un commentaire