« Si un contemplatif se jette à l’eau, il n’essaiera pas de nager, il essaiera d’abord de comprendre l’eau. Et il se noiera. » Henri Michaux, Plume.
L’eau m’inspire souvent. J’écris sur l’eau, je photographie l’eau. L’eau me parle et je l’entends. Déjà les égyptiens l’aimaient. C’était le hiéroglyphe le plus utilisé sous sa forme ondulée. Puis c’était à Léonard de Vinci d’étudier les phénomènes liés à l’eau.
Elle parcourt les âges sous tous ses reliefs. L’eau, un des quatre éléments de l’univers, avec le feu, la terre et l’air. L’eau, comme élément essentiel de purification et de vie. L’eau, à l’origine de Vénus, Amphitrite et Poséidon. L’eau féconde qui donne naissance.
Elle traverse les écrits et les croyances. Elle est la pureté et l’abolition. La renaissance et l’extinction. Le début et la fin. Sa transparence laisse paraître ses nuances, de bleu, de vert et de blanc. Camaïeux d’analogies.
L’eau, ce corps liquide, incolore, inodore, insipide, qui glisse nos rues et dévale les mers. L’eau des premières pluies, l’eau de la dernière larme. Un jour je la retrouverai, et m’y noierai.
Mélina Rard – Photo de la semaine