Hiver / Triptyque, les trois oeuvres de la semaine, n°3


Cette semaine dans Triptyque, je vous raconte l’hiver et les jours de plus en plus froids. Je vous raconte les batailles de boules de neige et le paysage blanc par la fenêtre d’un train. Les week-ends au ski et les chaussons sous le sapin. La fin d’une année et le temps du renouveau, que l’on espère tous un peu plus que les autres années.

L’hiver sublime les villes. L’hiver inspire. L’hiver rend nostalgique.
Trois artistes l’ont raconté, cet hiver sans fin à l’atmosphère étrange.


Le peintre néerlandais Vincent van Gogh, désillusionné par l’hiver de Paris maussade et oppressant, quitte la capitale pour se rendre à Arles, dans le sud de la France, en 1888. Mais lorsqu’il descend du train, il se retrouve entouré de paysages enneigés et froids. C’est ici qu’il peint Paysage Enneigé, une œuvre moins détaillée que ce qu’il a l’habitude de créer.

A gauche du paysage, un homme au chapeau noir et son chien. Plus loin, une maison et des montagnes, que le peintre met en valeur au travers de la perspective du chemin. Vincent van Gogh peint une couverture de neige inégale, laissant se démarquer quelques taches de peinture brune. L’atmosphère est chaude, et la neige fond. Paysage Enneigé nous ferait presque ressentir le début du printemps.


Sous la monarchie finissante de Louis XVI en 1783, Jean-Antoine Houdon, l’un des plus importants sculpteurs français du 18ème siècle, crée sa célèbre œuvre l’Hiver. Également appelée la Frileuse, cette sculpture de marbre représente une jeune fille à demi drapée dans une étoffe couvrant sa tête et ses épaules nues. Derrière elle, une urne est brisée par la glace.

L’Hiver devient le symbole de la vulnérabilité, infligeant un souffle glacial à celui ou celle qui la regarde. En 1783, lorsque Jean-Antoine Houdon la présente au public, l’œuvre suscite une réprobation importante. Ce n’est pas la nudité du modèle ni son humanité qui choquent, mais la dérangeante image d’une personne qui endure le froid, rappelant au spectateur que de nombreuses personnes sont dans cette situation. L’impact de cette œuvre est si fort que de nombreuses personnes s’en inspirent dans le futur.


George Silk est un reporter néo-zélandais, connu pour son excellent travail de photographe de guerre pour le magazine américain Life. Il couvre notamment la Seconde Guerre mondiale au Moyen-Orient et le Débarquement de Normandie.

Après guerre, George Silk est naturalisé américain et se spécialise dans la photographie de sport, un domaine dans lequel il excelle grâce à son esprit créatif et des techniques audacieuses. Étant lui-même grand sportif, il sait capturer l’instant.

En 1947, il photographie Andrea Mead Lawrence, première femme médaillée d’or en ski alpin à l’âge de 15 ans. Le photographe immortalise la performance de la jeune athlète, laissant ressentir au spectateur le mouvement de la scène.


Pauline Gauer

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