La misère sexuelle – Première Fois

Bonjour à toutes, bonjour à tous. C’est une période de crise dans laquelle nous sommes… Non, je ne parle pas de la situation sanitaire. Je vous parle d’autre chose, bien plus grave. Je me devais, suite à cette DÉFERLANTE de posts sur différents réseaux sociaux, de vous parler de ce sujet… J’ai nommé : La misère sexuelle

Qu’est-ce donc ? Est-ce que c’est une fatalité ? Est-ce lié au sexe ? Au genre ? À l’âge ? Est-ce réel ???

Parlons peu, parlons bien : réponses !

La misère sexuelle c’est quoi ?

            La misère sexuelle, c’est tout simplement le fait d’avoir une vie sexuelle – sans but de reproduction – plus ou moins inexistante et d’en souffrir. Ça, c’est la définition officielle. Celle qui vous dit que si vous ne faites pas l’amour assez souvent, vous n’êtes qu’un miséreux. Plutôt dur non ? Ce terme sous-entend clairement que nous ne sommes bons qu’à être des misérables si nous n’avons pas au minimum une relation sexuelle tous les… Tous les combien au fait ? À partir de quand la norme nous place dans la case « miséreux ou miséreuse sexuelle » ? C’est précisément là que ce sujet devient intéressant. Souffrons-nous du manque d’activité sexuelle car nous en souffrons vraiment ? Ou bien nous en souffrons car les normes nous disent que nous devrions être complexé.e.s ? Bien, nous commençons à entrevoir les limites de ce sujet.

            Pour commencer, je tiens à le dire, je ne suis pas dans le déni. Évidemment qu’il est normal de souffrir du manque d’activité sexuelle. Cependant, les termes de « misère sexuelle » ne font qu’accroître la frustration et la souffrance que l’on peut ressentir à mon sens. De plus, elle encouragerait presque certaines personnes à commettre des actes allant à l’encontre du consentement d’autrui sous prétexte de « misère », ce qui est absurde, et en aucun cas acceptable.

            Par ailleurs, tout le monde ne souffre pas du manque d’activité sexuelle à partir d’un temps d’abstinence – involontaire pour le coup – précis. En effet, certain.e.s peuvent ressentir du manque à partir d’une semaine, d’autres d’un mois, de deux mois, de six, d’un an, etc. De plus, le degré de manque variera en fonction des personnes, de notre état d’esprit, du moment de l’année, de nos hormones, en outre, en fonction d’une multitude de facteurs qui font que ce manque n’est pas linéaire et que nous ne le subissons pas constamment.

Relisez ici l’article de Première Fois consacré à la relation entre les hormones et la période estivale.

Une fatalité pour certain.e.s ?

         C’est sûrement LA question que tu te poses derrière ton écran actuellement : « est-ce- qu’il se pourrait que je ne fasse jamais ou plus jamais l’amour car tu sais… J’ai l’impression avoir moins de chances que mes camarades ».

            Eh bien, pour répondre à cela… Oui, certaines personnes auront peut-être moins de chances d’aboutir à un rapport. Quelles sont ces personnes ? Il n’y a pas de réponses à cela dans le sens où aujourd’hui notre monde tend à ouvrir ses horizons et son esprit. Tout dépend de l’environnement dans lequel tu te trouves et ce que toi tu recherches.

Pour parler sans tabou, nous pourrions nous dire qu’une personne en situation de handicap aurait moins de chance d’avoir une relation sexuelle, mais encore une fois, tout dépend de l’environnement dans lequel cette personne se trouve. Effectivement, il serait hypocrite que de dire que les personnes en situation de handicap auront aussi aisément un rapport qu’une personne banale. Nous n’avons pas tous et toutes les mêmes chances et cela me révolte sincèrement. Cependant, comme je l’ai spécifié, tout n’est pas que fatalité et de plus en plus de personnes handicapées ont un accès à une vie amoureuse et sexuelle plus facilement. À titre d’exemple, il existe des accompagnant.e.s sexuels et bien d’autres solutions, dont… Petit teaser… J’en parlerai dans mon prochain article 😉

Conclusion et solutions

            Pour terminer, c’est un sujet relativement sensible, qui ouvre à une multitude de sujets et de questions. Je pense que nous devrions peser l’importance des termes que nous utilisons et que nous devrions davantage être indulgents envers nous-même et autrui. De ce fait, pour les personnes souffrant du manque d’activité sexuelle, il existe bien évidemment des solutions diverses et variées, telles que des sites de rencontre, la masturbation – allez visionner les vidéos d’une charmante jeune femme sur son Instagram @marie_pqr traitant de ce sujet même -, ou encore les remises en question, toujours très appréciables.

            Enfin, je pense qu’il n’existe plus triste misère sexuelle que lorsque nous avons une vie sexuelle dans laquelle nous ne sommes guère épanouis. Pour les personnes souffrant du manque d’activité sexuelle, il serait donc, selon moi, plus juste de parler d’éclipse sexuelle. C’est bien plus joli, bien moins fataliste et bien plus représentatif. De plus, vous pouvez très bien n’utiliser ni le terme de « misère sexuelle » ni le terme d’« éclipse sexuelle ». En fait, il n’appartient qu’à vous de vous mettre ou non dans une case !

            C’est sur ces douces paroles que je vous remercie pour votre lecture ! On se retrouve très prochainement pour un prochain article. Je vous fais des bisous, protégez-vous et à bientôt !

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Marie Paquer / Première Fois // Illustration : @AngryJuvia sur Twitter.

Vous pouvez retrouver les travaux de Marie sur son instagram, avec une série merveilleuse sur les plaisirs solitaires, qu’elle vient de clore. Restez dans son sillage, elle prépare de belles choses. Retrouvez également Marie Paquer sur Twitter.

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