Ce jeudi 15 avril, le jury du World Press Photo annonçait ses gagnants pour la saison 2021. Le photographe qui remporte le prix de la Photo World Press, prix mythique du photojournalisme international, c’est le danois Mads Nissen pour son image intitulée The First Embrace.
En pleine crise du Covid-19, Mads Nissen s’est rendu dans une maison de soins à São Paulo, au Brésil. Le photographe a saisi un instant de tendresse entre l’octogénaire Rosa Luzia Lunardi et l’infirmière Andria Silva da Costa Souza, séparées par un rideau de plastique. Une œuvre remplie d’espoir et d’amour, où la privation de contacts physiques pèse.
“En pleine crise sanitaire, on voit à la fois le pire de l’humanité, mais aussi le meilleur. En ces temps très difficiles, cette image apporte un peu de lumière, d’amour et de solidarité”, a confié Mads Nissen lors de la cérémonie de remise des prix, le 15 avril.
The First Embrace, Mads Nissen
La photographie de Mads Nissen, où l’on imagine une dame âgée aux ailes d’ange ou de papillon a été sélectionnée parmi 74 000 images de 4 300 photographes internationaux.
“Cette image emblématique du Covid-19 commémore le moment le plus extraordinaire de nos vies, partout. […] Cette photographie qui montre à la fois vulnérabilité, séparation et survie est un symbole d’espoir.”, livre Kevin WY Lee, membre du jury dans un communiqué.
Suite aux conséquences de la pandémie sur la planète, le jury a décidé de récompenser plusieurs photographies sur le thème du Covid-19. Comme cette image de Joshua Irwandi, The Human Cost of Covid-19, où l’on aperçoit le corps d’une victime suspectée de Covid-19, dans un hôpital indonésien, enroulé dans un sac jaune pour déchets infectieux.
The Human Cost of Covid-19, Joshua Irwandi
Mais une grande partie des lauréats 2021 ont choisi d’immortaliser d’autres événements, marquants ou intimes, comme les incendies au coeur de la Perigara Farm de São Francisco, l’immigration de familles dans le Haut-Karabagh, le dernier quartier envahi par l’Azerbaïdjan, l’éruption du volcan Taal, et les manifestations du Black Lives Matter. Le reportage photographique de l’année, intitulé Habibi, est revenu à l’italien Antonio Faccilongo pour sa série sur des histoires d’amour menacées par le conflit israélo-palestinien.
Pauline Gauer