5F01 : 5 Films pour passer janvier

En 2022, Clément, 20 ans, en école d’effets spéciaux et en stage chez Première Pluie, vous recommandera tous les mois 5 films. Des films que vous n’avez peut-être jamais vu, et d’autres que vous aurez envie de revoir, en salles au moment où on parle ou déjà plein de poussière sur une étagère. 

Notes de Clément : Mon but est de mettre en avant des longs-métrages sans vous les spoiler. C’est pourquoi vous ne trouverez pas les bandes annonces des films (trop spoilantes à mon goût ces dernières années) dans cet article. J’écris des pitchs personnels afin qu’ils restent flous et qu’ils ne spoilent pas trop le film. Bonne lecture.

Film n1 : Play 

Réalisateur : Anthony Marciano / Sortie : 2019

Casting : Max Boublil, Alice Isaaz, Malik Zidi, Arthur Périer, Noémie Lvovski, Alain Chabat, Camille Lou

Dans un récent article paru ici sur Don’t Look Up, je parlais du conflit entre les salles de cinéma et les plateformes de streaming. À savoir que l’expérience de la salle était de plus en plus délaissée au profit du « chez soi ». Certains pensent que cette pratique sera de plus en plus courante et que seuls les blockbusters auront la chance d’être diffusés au cinéma. Au départ je n’étais pas enchanté par cette idée, et après avoir vu Play en janvier 2021, je l’étais encore moins ! À ce jour, Play fait partie de mes meilleures expériences ciné, loin devant certains films à effets spéciaux.

En sortant de la salle, j’ai réussi à résumer ce que m’avait procuré ce film en une phrase : « Play m’a rendu nostalgique d’une époque que je n’ai pas connue ».

Synopsis : En 1994, Max a 13 ans quand il reçoit pour Noël sa première caméra. C’est alors qu’il va commencer à filmer toute sa vie. Moments en famille, soirée entre potes, fête de la musique, révisions du bac, coupe du monde 98… Max capture tout dans son caméscope pendant 25 ans. À l’approche de ses 40 ans, il décide de visionner toutes ses cassettes pour faire le film de sa vie.

Avec Play, Anthony Marciano qui a coécrit le film avec Max Boublil, trace le portrait de toute une génération. Du choix des musiques en passant par les faits historiques, ce film est une vraie machine à voyager dans le temps qui vous donnera l’impression de revoir votre propre jeunesse. La vie de Max est parfaitement banale et c’est là, la plus grande force du film car cela permet à n’importe qui de pouvoir s’identifier.

Film n2 : Sept Vies

Réalisateur : Gabriele Muccino // Sortie : 2008

Casting : Will Smith, Rosario Dawson, Woody Harrelson, Barry Pepper

Quand on pense à Will Smith, on pense à Men In Black, Bad Boys, Je suis une légende ou encore À la recherche du bonheur. Sept Vies se fait plus discret dans sa filmographie, mais c’est sans doute mon film préféré avec le Fresh Prince.

Dans ce film, Will Smith endosse à nouveau la casquette qu’il porte le mieux selon moi, l’acteur de drame. Ce film sortit en 2008 est venu clôturer une décennie parfaite pour Will Smith où il y aura signé ses meilleurs films, d’Ali à Je suis une Légende en passant par I ’Robot, Hitch et À la recherche du bonheur, l’acteur a marqué les esprits et a confirmé qu’il savait faire autre chose que des comédies et des films d’action. Mais avant de disparaître des salles de cinéma pendant 4 ans, Will Smith nous laisse avec Sept Vies (Attention à la poussière dans l’œil, je la vois d’ici).

Synopsis : Ben Thomas est un homme au bord de la dépression suite à un terrible évènement. Dans sa quête de paix il cherche à faire le bien autour de lui en transformant radicalement la vie de plusieurs étrangers.

Sept Vies vous marquera de par son atmosphère pesante, ou la tragédie ne laisse pas de place à la comédie. Les autres membres du casting sont aussi excellents les uns que les autres. (C’est d’ailleurs dans ce film que j’ai découvert l’excellent Woody Harrelson). On relève que le film est réalisé par Gabriele Muccino qui était déjà aux manettes du génial A la recherche du bonheur qui a valu une nomination aux oscars pour Will Smith deux ans plus tôt.

Film n3 : 99 francs

Réalisateur : Jan Kounen // Sortie : 2007

Casting : Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin, Vahina Giocante, Patrick Mille

Dans mon DUT Métiers du Multimédia et de l’Internet, j’ai rapidement choisi ma spécialité : l’audiovisuel. Mais s’il y a bien une branche dans laquelle je n’avais pas vraiment envie de travailler, c’était bien la publicité (qui en représente pourtant une grande partie). Ce film qui présente les coulisses de la création de spots publicitaires n’est pas venu me faire changer d’avis… bien au contraire. En effet, 99 francs est une satire de notre société de consommation et plus précisément du système publicitaire. Ce long-métrage déjanté, adapté du livre du même nom, possède tellement ses propres codes qu’il est difficile de le pitcher correctement. Mais j’ai quand même essayé…

Synopsis : Octave est rédacteur publicitaire. Il décide aujourd’hui ce que vous allez voir demain. Selon lui, « l’homme est un produit comme les autres ». Il a tout ce qu’il veut : de l’argent, des filles, de la cocaïne… mais Octave doute. De son bureau il régit le monde ou plutôt, il le bousille. Une histoire d’amour et une réunion avec un géant des produits laitiers vont rapidement changées sa vie…

Ce film avec un brillant Jean Dujardin en tête d’affiche est assez révolutionnaire dans sa manière de faire. Afin de toucher un maximum le spectateur, le film est sans arrêt en train de briser le 4e mur pour s’adresser à nous directement. Quand Octave est sous drogue la mise en scène se plonge dans son imagination, ce qui nous offre des scènes absolument géniales de par leur créativité et leur fantaisie. Le montage du film est assez spécial lui aussi (comparable à celui de The Big Short par exemple) et vous réserve un petit secret.

Mais ce que fait de mieux cette comédie dramatique tiré d’un roman de Frédéric Beigbeder, c’est vous inviter à réfléchir. Je vous assure que vous ne verrez plus les spots publicitaires à la télévision de la même manière après avoir vu ce film. Comme le dit Octave : « J’ai passé ma vie à vous manipuler contre 75000 francs par mois ». C’est pourquoi le film cherche à nous ouvrir les yeux pour ne pas être un produit de ces marques.

En bref, 99 francs fait partie de ces films assez difficiles à décrire, et le meilleur moyen de le comprendre, c’est de le regarder.

Film n4 : Écrire pour exister

Réalisateur : Richard LaGravenese // Sortie : 2007

Casting : Hilary Swank, Patrick Dempsey

Parfois quand je termine un film, je me dis « celui-là c’est sûr que je le reverrai », Écrire pour exister fait partie de ces films. Adapté du livre The Freedom Writers Diary d’Erin Gruwell et sa classe, ce long-métrage inspiré de faits réels a été une de mes meilleures découvertes de 2021. On y retrouve Hilary Swank, oscarisée 2 ans plus tôt pour sa prestation dans Million Dollar Baby, dans le rôle d’une prof qui a bien du mal à se faire entendre.

Synopsis : Erin Gruwell est une jeune professeure d’anglais de 23 ans. Elle décide volontairement d’aller travailler dans un lycée réputé difficile de la région. Réputé difficile car il est implanté dans un quartier où les guerres de gangs remplissent les faits divers. Elle arrive dans ce lycée avec la meilleure volonté du monde, mais les élèves l’ignorent complètement quand ils ne se battent pas ensemble. Un jour, elle va réussir à capter leur attention et commencer à tisser des liens avec eux et entre eux…

Si ce film m’a autant impacté, ce n’est pas pour la cohésion de classe qu’Erin Gruwell a su installer mais pour les images crues montrant la difficulté de vie de ses élèves. Ces lycéens ont passé leur vie dans la peur et la détresse de la guerre des gangs. Au moment où j’ai lancé ce film, je ne m’attendais pas à voir une histoire aussi dure et bouleversante. Tellement bouleversante que la professeure leur a demandé d’écrire leur histoire dans un journal pour en faire un livre intitulé The Freedom Writers Diary.

Film n5 : Snowden

Réalisateur : Oliver Stone // Sortie : 2016

Casting : Joseph Gordon Levitt, Shailene Woodley

S’il y a bien un genre de film que j’adore, c’est le biopic. Il s’équilibre parfaitement entre une soirée divertissante et instructive. Le type de film où la phrase « inspirés de faits réels » nous fait voir le film d’une manière totalement différente. Il permet de découvrir l’histoire d’un personnage célèbre, mais aussi d’une société, d’une culture, d’un pays… par le prisme de celui-ci. C’est le cas de Snowden, inspiré de la vie du lanceur d’alerte Edward Snowden. Traître pour certains, véritable héros de la nation pour d’autres, cet homme a dû faire le choix le plus important de sa vie en choisissant entre vérité et mensonge.

Synopsis : Edward Snowden est un jeune étudiant brillant et patriote dans l’âme. Il réalise son rêve en intégrant la CIA puis la NSA. Mais une fois dans le système, il est abasourdi de l’ampleur de la cyber-surveillance de son pays. Il décide un jour de tout divulguer au péril de sa liberté…

Ce nouveau chef-d’œuvre d’Oliver Stone ne vous laissera pas indifférent et vous donnera envie de remettre un petit bout de scotch sur votre webcam. Le genre de film qui nous dépasse complètement et qui donne l’impression de vivre dans une dystopie. De son côté, Joseph Gordon Levitt porte merveilleusement bien le film sur ses épaules et devient Edward Snowden pendant 2h15. Son interprétation réussie a forcément était impacté par sa rencontre avec Edward Snowden. En effet, pour préparer le film Joseph Gordon Levitt, Oliver Stone et Kieran Fitzgerald (co-scénariste) sont allés rencontrer Snowden en personne afin de mettre en scène et d’interpréter au mieux la vie de ce célèbre informaticien.

Voilà, c’est encore l’hiver, eh oui, alors je suis sûr que passer du temps chez vous à regarder des films est une activité qui colle avec votre humeur. Les jours rallongent, mais en février, il fera encore gris, alors je vous fournirai 5 nouveaux films. D’ici là, allez acheter de quoi manger n’importe quoi devant les films qui composent ce petit garni ciné du mois de janvier. 

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Clément Regazzoni

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