< Tous les articles Élu meilleur objet sauvant des vies d’oiseaux du siècle Par Romain Bouvier 8 novembre 2018 Cet été nous avons aimé le foot. Cet été nous avons aimé l’équipe de France, les demi volées et les chansons sur Ngolo Kanté, les petites anecdotes sur la vie des bleus étaient chouettes, elles aussi. Cet été nous avons éclaté la Belgique, cette mauvaise perdante pleine de seum. Cet été nous avons célébré nos héros parce que c’est le pied d’être champion du monde, et on a de la chance, parce qu’on l’est encore pour un peu moins 4 ans. Cet été nous espérions à chaque match un petit tour de fusée à bord de la compagnie MBappe Air Force One et surtout une chose : Un coup de Grizou sortit de nulle part. C’était l’un des héros de l’euro 2016 et c’est toujours un cadre de l’équipe de France, et quand il marque ou fait quelque chose de bien il y a souvent un des mecs qui parlent à la télé qui dit : LE COUP DE GRIZOUUUUU. CHAMPIONS DU MOOOOOONDE Ce coup de Grizou là il est bien, innocent, mais l’origine de ce terme est vous allez le découvrir assez funeste. Heureusement depuis, l’un des concurrents au titre de meilleur objet du siècle est arrivé : Le détecteur de Monoxyde de Carbonne. Pas très sexy comme dénomination au premier abord, mais il faut savoir que pour cet objet, nul besoin d’avoir du style, il faut juste sauver des vies. Un détecteur de monoxyde de carbone Revenons au coup de Grizou : Ce terme définissait à l’époque où l’on exploitait les mines à charbon les émanations de gaz toxiques (monoxyde de carbone donc) qui pouvaient arriver au fond des mines, et qui pouvaient sans système de détection tuer ceux qui s’y trouvaient. On ne les sentait pas arriver et elles pouvaient simplement nous plonger dans un profond dodo, un dodo qui ne s’arrête jamais parce qu’on a oublié de mettre son réveil. Pour pallier à ce risque, les mineurs, si horribles qu’ils soient, avaient créé leur propre système de détection : Ils emmenaient des canaris au fond des mines. Petit canari sur fond bleu Les canaris sont beaucoup plus sensibles au émanations de gaz que les humains, ainsi, ils réagissaient très rapidement aux coups de Grizou et prévenaient les mineurs du danger imminent, ils pouvaient donc évacuer la mine en vitesse. Comment réagissaient-ils à ces coups de Grizou ? En hérissant son poil, en mourant, ou en s’évanouissant. Voilà où en est venue l’espèce humaine dans sa course au charbon, transformer l’âme de petits oiseaux innocents en simple système de détection voué à la mort. Vous me direz : les canaris font un bruit insupportable, ils sont chiants, ils sont moins intéressants que les chiens ou les dauphins, ils ne sont bons qu’à vivre dans des cages, blabla blablabla, blablablabla. S’ils ne sont bons qu’à vivre dans des cages c’est parce que nous les emprisonnons dedans, et s’ils sont chiants, c’est peut-être que toutes ces années passées sous la terre, dans le noir et la poussière à attendre leur sacrifice à laissé quelques traces, dans leur ADN. Canari à la retraite Il faut faire acte de mémoire quant au génocide de canaris orchestré par le passé, et saluer l’invention ainsi que l’inventeur du détecteur de monoxyde de carbone, qui voue son existence à sauver de centaines de milliards de vies qui peuvent maintenant goûter aux joies de la lumière du jour. Volez, petits canaris, grâce à l’objet élu objet du siècle sur l’archipel des Iles Canaries, xd Canari ayant confiance en lui À lire aussi À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists