< Tous les articles Musique Not Waving, But Drowning – Loyle Carner Par Arthur Guillaumot 28 avril 2019 Un album sur la vie Benjamin Coyle Larner vient de Londres, il a 25 ans. Il aime sa mère. Il y a deux ans, il sortait Yesterday’s Gone, sa relation fusionnelle avec sa mère était déjà centrale. Il parle de sa dyslexie, alors qu’il est aujourd’hui l’une des incarnations héroïques de la scène britannique et qu’il devient Loyle Carner. Il commence ses sets, en tournée, par un timide « désolé pour le Brexit ». Son père biologique l’a abandonné et il a été élevé par un beau-père qu’il adorait, il en parle. Il aborde la difficulté d’être un enfant métis en Grande-Bretagne. Pas de cloison entre la vie et la musique. Il y a quelque chose de profondément intime dans ce magnifique album. Not Waving, But Drowning s’élance sur Dear Jean, lettre bouleversante à sa mère. Les lettres sont le lieu de ce qui ne se dit nulle part ailleurs. « I had a dream and it came true. And I can only blame you ». Il lui annonce dans cette lettre qu’il déménage parce qu’il est amoureux d’une fille. Il aime une autre femme que sa mère. L’album se clôture sur la réponse de sa mère. C’est facile mais c’est beau. Loyle Carner malaxe une matière argileuse éternelle, la vie, avec un flow idéal, et de saison. Qu’est ce qu’un album de la météo des cœurs ? Sûrement celui où l’on ferait le point, en avril sur la vie, avant d’aborder l’été, l’été promesse. Sincérité et Spontanéité Il y a des silences, des hésitations, on a parfois l’impression de one-shot, elle est savoureuse cette impression. Il y a des invitations refusées, comme sur Krispy, des silences en musiques qui sont le signal du temps qui passe et des amitiés qui se défont. Il y a aussi des moments de vie, un penalty pour l’Angleterre lors de la dernière coupe du monde et la joie de la transformation. Une ambiance de canapé familiale. Une ambiance de comme-ça-devrait-se-passer. De cœur lourd et léger à la fois, d’avant l’orage. Cet album me fait un truc viscéral, qui me donne envie de cueillir des oranges en vélo. De nager pendant des heures. De regarder du foot anglais. De manger une pizza, de créer un groupe de musique et d’écrire des lettres. C’est pas possible, c’est trop fort, c’est Loyle Carner, ça s’appelle Not Waving, But Drowning, et c’est paru le 19 avril. Loyle Carner sera en concert à Paris le 14 mai au Point Éphémère. Vous pouvez écouter l’album ici : Arthur Guillaumot À lire aussi Musique Playlists Playlist de la semaine / 21 octobre 22 Oct 2024 Une playlist avec le meilleur des dernières sorties musicales ? Et les conseils de la rédaction pour rester à jour ? Lets go. Arthur 070 Shake – Winter Baby / New Jersey Blues Omg, j’avais oublié que 070 Shake devait sortir un album cette année. Quand je me suis souvenu, ça m’a fait l’effet d’un Interviews Musique Sam Quealy : « La nuit c’est mieux » / Interview 17 Oct 2024 Arthur Guillaumot : Sam Quealy, c’est un plaisir. Tu joues ce soir à Nancy Jazz Pulsations, comment te sens-tu d’habitude, avant de jouer ? Sam Quealy : Je me sens vraiment bien avant de jouer. J’ai été sur scène toute ma vie. Avant d’être musicienne, j’étais danseuse professionnelle. Et même quand j’étais bébé, j’étais une Interviews Musique Isaac Delusion : « Le chemin est toujours périlleux » / Interview 16 Oct 2024 Votre quatrième album, Lost and found est sorti cette année, qu’est-ce que vous avez fait pour la première fois ? C’est un album qui s‘est fait dans un contexte assez particulier. Depuis 10 ans, on a toujours été dans un rush permanent. Entre les tournées et les albums, on n’avait jamais vraiment eu le temps À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists