Zed Yun Pavarotti – House 

Retour du messie stéphanois, comme une prophétie automnale, deux ans tout juste après la sortie de Beauseigne, son premier album. Les sonorités font penser justement à ce premier disque, Zed Yun a encore peaufiné l’interprétation de ses textes, qui sont d’une poésie absolument inégalable de nos jours. Le tout est plus anglais que jamais, jusqu’au titre du morceau, House, jusqu’au clip clinique. Trop hâte de voir où tout ça va aboutir.

Liam Gallagher – Too Good For Giving Up

Pour matcher avec le génie de Sainté, mais aussi parce que Liam Gallagher est toujours le rockeur taré qu’on pense qu’il est, on se met ce morceau qui vient de paraître et qui se trouve sur la réédition de l’album C’Mon You Know. La musique de l’anglais donne envie d’hurler toute la nuit avec les chiens et les loups quelque part nulle part, et de shooter dans des canettes. Ceux qui prennent Liam Gallagher pour un mec arrogant ont raison, ceux qui le prennent pour un looser juste héritier du succès d’Oasis ont tort, ce qu’il fait en solo c’est beau à tomber. 

Arctic Monkeys – I Ain’t Quite Where I Think I Am

Quand il s’agit de faire de la musique éternelle, de capter les airs chirurgicaux, qui viendront atterrir pas loin des plateformes du cœur, les Arctic Monkeys, c’est ce qui se fait de mieux. Ça tombe bien, parmi les légumes de saison que vous pouvez trouver chez les vendeurs de disques, il y a une nouvelle galette du groupe anglais, la 7ème. Une profonde mutation par rapport au reste de l’œuvre, les nazes ne s’y retrouveront pas, tant mieux. The car est un très bel album, qui colle à l’air qui plane, qui prend le temps des décollages, qui tâte le corps comme un grand départ. 

Yoa – Chanson triste

Chanson triste est une autopsie moderne, qui dissèque les travers de notre temps, où l’amour est réinventé, parfois bancal, parfois tiède, parfois plus brûlant que jamais, souvent pathétique, tout le temps naïf. Il y a une élégance sublime dans cette chanson triste, qui raconte comme une carte postale ce qui fait la pulsion du temps. Yoa a une vision profonde et lucide, qui raconte les solitudes intimes de l’époque. Son ep chansons tristes sortira le 25 novembre.

Smino – Matinee 

Concernant l’Amérique du Nord, la seule chose qui peut égaler la joie de la reprise de la NBA, c’est la parution, vendredi prochain, du nouvel album de Smino. Le 3ème, après NOIR, en 2018, qui m’avait giflé comme seul Care for Me, de son complice Saba, paru la même année, avait pu le faire dans cette veine. Smino incarne un truc à part, avec ses influences funk, soul, autant que rap, et sa voix éraillée, qui fait tout le charme et la force du projet. J’ai trop hâte, ce single, Matinee est une très belle illustration de tout ce que je viens de dire. 

Lous and the Yakuza – Hiroshima

Il faudra vous y faire, mais vous verrez c’est plutôt facile : Lous and the Yakuza est l’une des divas de notre temps, et elle le sera toujours dans 20 ans. Pour mettre de l’intelligence, de la grâce, de la force dans votre journée, prenez quelques gouttes de ce très beau live, en attendant l’album IOTA, à paraître le 11 novembre prochain. Hâte.

Samuel Organ – Default (feat Dazey)

Prends soin de toi mec/meuf, écoute l’album A Safe Place In Cyberspace, fous ton tel au fond de ta poche ta tête au fond de ton casque et découvre ce projet musical incroyable. La douceur des compositions y est folle, regarde les feuilles tomber, c’est l’automne, ferme ton manteau, écoute l’album. Après Kindness et Orchestral Behaviour, c’est le titre Default qui me submerge en ce moment. De la pure poésie, bande originale de mon bonheur.

Øneheart x reidenshi – distorded memories

Moins de deux minutes d’une mélodie triste, un peu nostalgique, un peu répétitive mais très belle. Une chanson idéale pour se remémorer des bouts de vie en pleurant sans sanglots. À écouter la nuit, ou sous la pluie. À écouter sans but.

Mykki Blanco – French Lessons (feat ANOHNI & Kelsey Lu)

Je viens de découvrir cet artiste et cet album par pur hasard, transformé en pur bonheur. À l’image de la cover, Stay Close To Music de Mykki Blanco part dans tous les sens et toutes les couleurs. On entend des sonorités tellement différentes au fil des 47 minutes et quelques qu’on en vient à vouloir voyager constamment, à ne plus comprendre où l’on est à l’instant présent. Expérience trippante et peu agressive.

Agar Agar – The Visit

Quand le meilleur duo français ne chantant pas en français envoie du son, on est les premiers à venir l’écouter derrière les portes. C’est leur routine, Agar Agar nous fait danser à l’infini. Impossible de se stopper, on est à chaque écoute dans un toboggan aquatique sans fin. Pas loin d’avoir retrouvé les déclencheurs de l’épidémie de danse strasbourgeoise de 1518.

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Arthur feat Diego feat Josh / équipe musique Première Pluie