< Tous les articles Théâtre Trop près du mur de Typhus Bronx au TGP de Frouard Par Joshua Thomassin 1 février 2024 Typhus Bronx présentait à Frouard son 3ème spectacle : Trop près du mur. Cette fois, Emmanuel et Typhus, l’homme et son clown, décident d’avoir un enfant ensemble. Une approche jubilatoire des difficultés parentales mêlée à une réflexion poétique sur la création artistique. Notre inconscient prendrait-il soin de ce qui nous est le plus précieux ? Cela fait presque dix ans qu’Emmanuel Gil donne vie à Typhus Bronx. Peut-on être plus proche de quelqu’un que de son clown ? Il était donc logique que dans cette relation débarque un enfant. Problème, Typhus est un clown peu responsable. Emmanuel, en plein maquillage, et donc en pleine transformation, nous prévient. Nous devrons réagir si l’enfant est en danger. Nous sommes ses complices, ses fantômes, les protecteurs de ses rêves. La métamorphose a lieu, et le show Typhus peut commencer. Le clown a deux penchants, un très enfantin, naïf, réinventant les mots et un plus brutal, presque cruel. S’il est d’abord un drôle de parent, n’osant approcher son enfant, se posant plus de questions sur lui-même que sur le nouveau-né, Typhus Bronx réalise que sa première rencontre avec quelqu’un a lieu. Lui, habitué à être éternellement seul dans le corps d’Emmanuel Gil, a enfin quelqu’un à qui parler, avec qui apprendre l’amour. Mais comment un clown élève un enfant ? Comment un clown transmet son héritage ? Fabien Debrabandere Après moultes blagues et interactions avec le public sur la parentalité sous toutes ses formes, sans prendre aucune pincette, Typhus se confronte à ses propres contradictions. Il souhaite aimer mais ne peut supporter le malheur de l’autre. Alors au premier pleur, comme un enfant agirait avec un problème, il l’évite. Et il choisit une solution somme toute radicale. Le public laisse passer. Emmanuel Gil a réussi son coup. Il avait prévenu en début de spectacle : « Intervenez si le bébé est en danger« . Dans la salle, les blagues nous ont fait oublier l’urgence et la confiance établie même pas 1 heure plus tôt. Typhus a échoué dans son rôle de père et nous avons échoué dans nos rôles de fantômes. Mais peut-être que tout cela n’était qu’une métaphore. Cette histoire de parentalité entre un comédien et son clown, c’est un peu l’histoire de leur processus créatif, de comment naissent leurs idées. On traverse leurs moments de doute, leurs abandons, leurs dérapages. Emmanuel Gil nous fait approcher ce qu’est sa façon de créer, il nous montre ses faiblesses. Il crée pour traiter ses propres fantômes. Et pour cela, il nous invoque. Trop près du mur prouve que Typhus Bronx est un clown accompli, qui pourrait faire rire une salle peu importe la situation qui lui est imposée. Emmanuel Gil a un personnage de série entre les mains. Cette fois, il était papa, et on a déjà hâte de le voir vivre d’autres aventures, même en dehors de la scène. __ De et avec Emmanuel Gil Regard extérieur Marek Kastelnik, Gina Vila Bruch, Agnès TihovProduction Art en productionDurée : 1h30Dès 10 ans __ Photo à la une de Fabien Debrabandere. Josh À lire aussi Évènements Théâtre Le Festival Renc’Arts fête ses 10 ans à Toul avec 3 spectacles gratuits 18 Avr 2025 C’est les 10 ans du Festival Renc’Arts ! Dans un contexte moribond — coupes budgétaires, arrêt du Pass Culture, etc — la compagnie Tota Compania continue de lutter pour que le spectacle vivant soit accessible à toutes et tous. 3 spectacles gratuits et des ateliers en famille sont proposés à Toul du 19 au 30 critique Théâtre Cinq peurs et trois espoirs (ce qui fait sept) de Sacha Vilmar à La Pokop — Critique 03 Avr 2025 S’appuyant sur un texte commandé à Théophile Dubus, Sacha Vilmar et Alex Crestey proposent un cabaret sans frontières, hors du temps, où il faut combler ses peurs pour s’accepter. On l’a vu à La Pokop, à Strasbourg, dans une salle remplie et comblée. Se présentent à nous une diva et son pianiste. Ils ont en critique Théâtre Makbeth du Munstrum Théâtre au Théâtre Dijon Bourgogne — Critique 02 Avr 2025 Le Munstrum Théâtre adapte librement Macbeth de Shakespeare. Mise en scène sanguinolente, ambiance crasseuse et personnages masqués, Louis Arene et sa troupe déploient sans filtre la violence du pouvoir meurtrier. On l’a vu au Théâtre Dijon Bourgogne, un mois après sa création. Macbeth, c’est ce roi qui, après une bataille victorieuse, croise des sorcières oracles À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists