Barbara (2017), lundi 15 octobre sur Canal + à 23h10 


Actrice : 

Jeanne Balibar a reçu un César pour son interprétation de Barbara dans ce film. Peut-être considérez vous qu’un César ça ne veut rien dire. Sûrement serez-vous tout de même d’accord pour dire que le recevoir veut dire quelque chose quand on est en compétition avec Juliette Binoche, Charlotte Gainsbourg, Emmanuelle Devos, Marina Foïs, Doria Tillier et Karin Viard. 

La ressemblance avec Barbara est frappante. Il est des ressemblances qui desservent des rôles, ici elle installe un trouble, plaisant comme un parfum aimé et oublié. 

Elle est fragile Jeanne Balibar et c’est sans doute une bonne partie de sa fragilité qu’elle offre à celle de Barbara dans ce film. Entendons-nous, Barbara, poétesse iconique, chanteuse marquant le siècle est une femme forte. Forte de toutes ses fragilités de vase brisé d’avoir eu trop de fleurs. Balibar rend hommage à la fragilité. 

Réalisateur : 

Mathieu Amalric est un univers. Proche de celui d’Arnaud Despelchin dont il est l’acteur fétiche. Un univers bariolé comme un monochrome qui pète les plombs. Ici un romantisme noir. 

Un biopic, puisque c’est ici un biopic, c’est casse-gueule. Toucher à Barbara est aussi un risque immense. Réussir un biopic sur Barbara ? Bravo, Mathieu Amalric. Il montre une Barbara aussi vive que trébuchante. Barbara mythique, ne l’est jamais autant qu’ici, devant palpable presque réelle dans ce qu’elle traverse et pourtant si mystique. 

Le Film : 

On le conseille parce qu’il est gonflé de grâce comme des yeux boursouflés d’avoir pleurés, à la voix de la dame en noir. 

Presque documentaire, avec de vraies images insérées, le film prend au cœur, pour nous emmener dans la valise, dans la fougue et dans le spleen de l’immense Barbara. On le conseille parce qu’il est beau comme un poème en plus touché par la plume de Barbara. 


Arthur – Culture Collective