Six longues années après le deuxième et plus de onze après le premier, Flynt revient donc avec une plume toujours aussi franche et de plus en plus tranchante. Le rappeur parisien a donc pris son temps, et personne ne pourra le lui reprocher, il est adoubé par les puristes et il le sait. « Je suis celui qu’il faut connaître si tu prétends t’y connaître » lance t-il dès le premier morceau.

Sur des thèmes tels que l’amour, la mort, la délinquance et l’espoir, Flynt manie les mots avec subtilité et sincérité et nous fait passer par toutes les émotions : de l’envie de s’insurger en écoutant Dos Rond, à l’envie de vibrer sur Champions du monde, en passant par les pleurs à l’écoute de l’émouvante Chanson pour ton fils.

Le récent quarantenaire se balade sur 12 instrus composées par 11 beatmakers différents et un pianiste. Lui, le rappeur indépendant qui écrit en dehors des ses heures de travail, nous pousse à agir, à nous bouger, à poursuivre nos rêves, à ne rien regretter. Alors que vous soyez fans de la première heure ou simples amoureux de l’écriture, foncez l’écouter, on vous garantit que « ça va bien s’passer ».


Valentin Regazzoni – Culture Collective 


De Flynt, le grand public connaissait un clip haut en culture cinématographique en collaboration avec Orelsan, sur le thème de l’amitié. Pourtant Flynt rappe depuis longtemps. Son rap était un rap underground, perdu d’avance presque parce qu’ayant envie de se perdre et de ne pas se donner à la première oreille. 

Cet album change totalement la donne. Flynt fait un pas vers son public. Et ce pas réussi donne « ça va bien se passer ».

Un rap fait à la main et qui sent bon le travail et la rature. Un rap qui aborde les thèmes de la vie de tous les jours parce qu’il sort de la plume d’un homme qui vit une vraie vie et qui la raconte sans détours. Parfois doux comme sur Pages blanche, nuits roses, parfois agressif et fort comme sur Lutèce

Un rap presque apaisé parce que désabusé ou l’inverse. Loin de nous le qualificatif d' »album de la maturité », mais cet album fonctionne, et parfois pas, à vous de vous laisser porter. Chanson pour ton fils ne peut laisser personne insensible c’est sur, aussi vrai que ça va bien se passer, chanson éponyme fait vibrer. C’est réussi pour Flynt. 


Arthur Guillaumot – Culture Collective