Contre-temps est un disque de chevalier perdu dans un tournoi moderne sur piste cyclable. Un disque de rêveur qui se réveille avec une idée à noter. Un disque ambitieux, très écrit, très travaillé, très intime. Intime en ceci que le narrateur va puiser profond en lui-même, quoique ce disque soit plus universel que le précédent. 

C’est l’auteur lui-même, Flavien Berger, qui utilise cette image du chevalier pour raconter l’histoire de ses morceaux. Et dès lors, il se plait à imaginer une quête romanesque, sûrement entre Don Quichotte et Perceval 

Un chevalier en armure qui roule dans une bagnole à travers l’ultra moderne solitude

Concrètement, c’est à cette image que veut nous emmener Flavien Berger. Il réalise un disque plein d’images, qui se déploie dans le temps. L’aventure a plusieurs étapes. Les images viennent aussi de la richesse des extraits qui parcourent et rythment l’album. Ils donnent, ces extraits, l’étoffe qu’il faut pour voir arriver la musique. Dans tout ce qu’elle a d’exitant ici, comme sur le morceau 999999999.

La longueur des morceaux est inégale. Loin de moi utiliser ça pour dire que ce n’est pas un disque formaté, ça il suffit de l’écouter pour le comprendre. Non, cette inégalité des longueurs ressemble en fait à des temps d’aventures, comme lorsque qu’Ulysse reste parfois quelques années sur une île et parfois quelques jours. L’aventure féline du morceau Contre-temps, avec Bonnie Banane, dure 14 minutes. Le temps à l’atmosphère, aux images, aux odeurs, aux bruits, de se déployer et de vous gagner. 

Universalité exigeante 

Flavien Berger écrit bien, mais c’est la musique qui va vous emporter. Déjà, étrangement, on peut lancer la lecture de cet album dans toutes les situations apparemment. C’est là la grande réussite de Flavien Berger, qui rend le disque aussi exigeant qu’universel. Vous pourrez danser et pleurer, ce qui constitue les deux plus importantes activités humaines, je crois. 

Il y a de vrais expériences / tests / accidents / risques / délires / postulats dans ce disque, ce qui lui fait encore varier sa forme. Deux exemples concrets, Pamplemousse et Hyper Horloge. Quand d’autres morceaux donnent leur beauté plus facilement, comme Maddy La Nuit. 

Il y a sur ce disque chef-d’oeuvre, un morceau sublime, qui reflète bien l’universalité exigeante que je viens d’évoquer. Castelmaure. « Téléphone-moi encore, je promets que je ne répondrai pas » 

Et nous sommes, quelque part, dans avec ce disque, entre l’absurde et l’absolu.


 

Arthur : Bonjour Flavien Berger, de quel besoin, de quelle envie naît un disque aussi varié, aussi curieux, aussi gourmand que Contre-temps ?

Flavien Berger : Bonjour. Alors c’est hyper bien de parler d’envie parce que c’est le moteur principal dans mon cas pour faire de la musique. Ça vient, que ce soit un album, un couplet, ou même un son, ça vient d’une envie de voir apparaître quelque chose. Comme les mots sont un élément, comme les mélodies, les accords, les sons, les esthétiques sonores, tout ça peut se mélanger pour former une espèce d’expérience, comme en chimie quoi. Donc c’est souvent des envies d’expérience et de voir ce que ça va donner.

Aujourd’hui le terme expérimentation il est vachement galvaudé. Tout le monde fait des expérimentations. À partir du moment où tu as un logiciel numérique de musique, tu fais des expérimentations puisque tu vas tourner un potentiomètre, tu vas pas vraiment savoir ce que ça va donner. Donc si l’accident ou si l’inconnu est sine qua non à l’expérimentation on fait beaucoup d’expérimentation. Mais moi je pense plus à une espèce d’expérience où on a des éléments et on a envie de voir ce que va donner l’alliance de certains éléments Par exemple un son qui aurait été enregistré quelques jours auparavant, dans un cadre domestique, et une suite d’accords qui ressort d’un disque dur 3 ans plus tard et une ligne de texte. Qu’est ce que ça fait quand on met ces 3 trucs là ensemble ?

Le champ des possibles est énorme en fait. Il y a tellement de paramètres dans un son, il suffit qu’au sein de ce son des choses changent et on a des nouvelles choses qui jaillissent. Donc ça vient de l’envie. L’envie quasi alchimique de voir apparaître des éléments inattendus. Non pas une nouvelle matière. On ne va pas chercher à faire de l’or à partir d’excréments. On va essayer de faire une musique qu’on a envie d’entendre.

Arthur : C’est l’album que tu avais envie d’entendre à ce moment-là ?

Flavien Berger : En fait je crois que je courrai toujours après l’album que j’ai envie d’entendre. Et Dieu merci. Parce qu’en fait je crois que le jour où je ferai exactement l’album que je veux, je pense que ça va rimer avec dépression. Tu vois ? Il y a un truc où on peut pas avoir ce qu’on veut, parce qu’une fois qu’on l’a on est triste. Donc en musique, je crois que j’essaierai toujours de faire le même album, et en fait il ne ressemble pas à ça à la fin. Cet album j’étais archi-content le jour où je l’ai vraiment terminé. Pour moi il était sorti le jour où je l’ai terminé.

Arthur : Et le jour de la sorti il était déjà au passé ?

Flavien Berger : Et le jour de la sortie j’étais déjà en train de réfléchir à d’autres trucs. Vraiment d’autres trucs. Que tu le veuilles ou non, dans notre génération, à mon âge, sortir un deuxième album, avec une espèce de semi-carrière qui débute – qui est un mot que je n’aime pas trop, mais qui est un mot qu’on utilise – bon ben en fait t’as la pression. T’as la pression parce que t’as pas envie qu’on dise de toi que tu avais eu un moment de grâce.

Arthur : Surtout qu’il y avait une grosse attente après ton premier album.

Flavien Berger : Ouais tu vois. Mais souvent il y a de l’attente après un premier album. S’il n’y a pas d’attente c’est que… bon bref. Non pas que je pense avoir déplacé des montagnes avec mon premier disque, bien au contraire, mais je me disais que j’allais décevoir.

« Le jour où je ferai exactement l’album que je veux, je pense que ça va rimer avec dépression. »

Arthur : Ça a été une peur ?

Flavien Berger : En fait ça l’est toujours. Puisque même avant de sortir mon premier album j’avais déjà sorti des maxis. Qui avaient eu une certaine écoute, une certaine attention. Donc j’avais peur qu’on dise déjà ça de mon premier album “ouais les premiers maxis c’était quand même mieux.” Et puis il y a toujours des gens qui diront que c’était mieux. Et puis ça se trouve c’était mieux. Mais la question elle n’est pas là. La question elle est pas de faire un sondage Ipsos de ce que veulent les gens et de leur donner à peu près un ratio, un camembert de tout ce qu’ils imaginent. Au contraire. Le truc c’est de toujours trouver des zones d’enthousiasme et de découvertes. Et donc là c’était gagné pour moi. J’ai grave investi des terrains, à la fois entendu, parce que pop, structuré, des morceaux de 4 minutes qui passent à la radio, et à la fois pour moi plein de nouveaux trucs que je connaissais pas.  

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Arthur : Donc un album curieux, varié, gourmand…

Flavien Berger : Pardon, je te renvoie la pareille. J’ai toujours comme une interrogation quand on utilise des mots de l’alimentation pour la musique. Et j’aimerai bien savoir ce que ça veut dire pour toi “gourmand” ?

Arthur : L’appétit. Clairement l’envie de goûter des nouvelles saveurs. La gourmandise comme une envie, une curiosité.

Flavien Berger : Mais on ne mange pas la musique. Tu vois ?

Arthur : Ah… Il y a quelque chose des 5 sens presque. Peut-être d’ailleurs que le goût serait le seul à ne pas être investi, et encore.

Flavien Berger : Ça m’intéresse hein, je suis pas contre.

Arthur : Il y a certaines musiques qui ont des odeurs.

Flavien Berger : Ouais à fond ! Mais je sais pas pourquoi le goût. Vu qu’il y a peut-être ingurgitation, et peut-être digestion. Ça me fait bizarre quand on dit “délicieuse musique”.

Arthur : Indigeste parfois.

Flavien Berger : Ou parfois indigeste oui. Mais j’imagine quelqu’un qui mange un disque du coup. Tu vois ? Et qui est genre “argh, c’est pas bon, c’est du pétrole”.

Arthur : La gourmandise, j’associe ça au sucré par exemple. À la richesse et aux couleurs, peut-être que ça va très loin dans mon imaginaire, mais la gourmandise je l’associe à la diversité d’un album Au fait qu’il y ait plein de plats différents. Comme dans un espèce de buffet à volonté.

Rires

Flavien Berger : Buffet à volonté c’est pas très glorieux. Souvent c’est l’endroit dont tu sors gavé. Non mais c’est juste musique gourmande. Nan mais c’est moi, je, des fois je bloque sur des termes, non pas que ça me dérange mais ça m’interroge.

Arthur : Alors, peut-être que j’ai été influencé par le clip de Brutalisme, mais j’ai l’impression d’une quête, d’une quête d’un Graal, à la Perceval le Gallois, tu vois ? De parcourir les landes en armures. Comme la performance d’Abraham Poincheval qui a traversé la Bretagne en armure.

Flavien Berger : Oui tout le monde me l’a envoyé, il a à peu près le même heaume que le chevalier dans mon clip.

Arthur : Il y a quelque chose de l’ultra moderne solitude transposée sur des chevaliers en armure. Des choses qui n’auraient pas leur place là et qui y sont pourtant.

Flavien Berger : C’est le thème du disque, la confrontation des périodes par le voyage dans le temps fantasmé. C’est un peu postmoderne, mais il y a quelque chose de la répétition de nos cycles culturels. J’ai l’impression qu’aujourd’hui on peut toujours fantasmer le Moyen-Âge comme c’était. C’est pour ça qu’il y a des thèmes architecturaux dans le disque, avec le brutalisme et en même temps avec les châteaux forts. Il y a des métaphores filées comme ça, architecturales qui parlent d’une solitude mais qui parlent aussi de comment on se protège nous en tant que citoyen, en tant que membre d’une classe, et aussi comment on se protège dans nos relations et dans nos sentiments tu vois.

Je ne suis pas forcément romantique et je ne me considère pas forcément comme un chevalier, mais c’est juste que c’était une figure dans mon premier album, il y avait cette figure du plongeur, toujours en costume, eh bien dans ce deuxième album le plongeur devient un chevalier. Il y a ce questionnement, j’aime bien avoir une figure archétypale – il se trouve qu’elle est masculine – par disque. Là notre héros c’est un chevalier. Ça veut pas dire que je suis un chevalier. Je ne fais pas de plongée, je ne fais pas de grandeur nature.

Arthur : Ni de tournois.

Flavien Berger : Ni de tournois. Mais j’aime bien avoir cette figure.

Arthur : J’imagine que ça serait dur de résumer et de condenser mais qu’est ce que tu lisais, qu’est ce que tu entendais, qu’est ce que tu voyais et peut-être même d’ailleurs qu’est ce que tu sentais au moment de la création de ce disque ?

Flavien Berger : J’étais pas bon élève à l’école. J’ai fait des études de Création Industrielle, donc on m’a un peu appris à ce moment là – que j’ai fini, j’ai été diplômé et j’étais bien content – on m’a appris à ce moment là à travailler par projet. C’est à dire dans une étape de création, il faut se constituer un corpus de travail. Un corpus documentaire par exemple. On choppe des bouquins sur le thème en question, on défriche le thème, on le creuse.

Mon thème c’était, je t’ai dit, Brutalisme, courant architectural. Le voyage dans le temps. Et puis le médiéval un petit peu, le chevaleresque. Toujours aux portes de la fantaisie. Tu vois la fantaisie comme thème, genre littéraire. Ce que je lisais à ce moment-là c’étaient des ouvrages sur le voyage dans le temps, philosophiques ou scientifiques, des films sur le voyages dans le temps, il n’y en a pas tant que ça mais c’est quand même un genre. Creuser ça. Et puis constituer un espèce d’herbier de mots qui viennent de ces thèmes-là. Pour après avoir un catalogue dans lequel je puisse puiser des phrases fortes que j’ai glanées.

J’écoute peu de musique quand je compose un disque. Par rapport à ma période-là où j’ai des playlists de ouf.

Arthur : Surtout là en tournée

« Je suis plus transporté dans mon esthétique dans une salle de cinéma que dans une salle de concert »

Flavien Berger : Ouais. Quand t’as le temps et que t’es curieux. Quand tu fais un disque, finalement, ça s’atrophie à ce niveau-là. Bah déjà, j’aime bien écouter de la musique en travaillant, mais moi mon travail maintenant c’est de faire de la musique. On doit pas écouter de la musique quand on fait de la musique. Ou alors on est bicéphale, qui est un truc un peu compliqué. Ces périodes-là j’écoutais moins de musique que maintenant, mais je lisais pas mal, je regardais beaucoup de films. J’aime beaucoup le cinéma.

Arthur : Ça se ressent d’ailleurs.

Flavien Berger : Disons que je prends plus de plaisir, je suis plus transporté dans mon expérience esthétique, même dans ma catharsis, dans une salle de cinéma que dans une salle de concert.

Arthur : C’est intéressant cette idée d’une création studieuse et documentée. Hm, de quoi Contre-temps est-il la première fois ?

Flavien Berger : Hm. En tout cas, Contre-temps, j’ai l’impression que c’est un disque, bah, romantique, qui cherche la première fois. Tu parlais de Brutalisme tout à l’heure, qui est un espèce de morceau qui essaye de ne pas laisser partir l’instant, donc il n’y a rien de plus romantique que ça. Nan, il faut pas que cet instant parte, c’est trop bien. Souvent les instants les plus forts c’est les instants de premières fois. La première fois qu’on fait les choses qu’on fait. Si ce n’est un disque de la première fois, c’est un disque qui ne veut pas laisser partir la première fois.

Après c’est toujours une première fois. Première fois que je travaille avec autant de musiciens. C’est la première fois que je coécris un morceau avec d’autres artistes. Et en même temps c’est un peu la deuxième fois, à chaque fois, de plein de trucs. C’est la deuxième fois que je collabore avec tel musicien, c’est la deuxième fois que je collabore avec tel clippeur, tel artiste. Pour le coup, bah c’est la première fois que je fais un deuxième album en tout cas.

Arthur : Ça a été quel genre d’année pour toi, 2018 ? Je pense notamment à cette position en numéro 1 pour Contre-temps dans les albums de l’année pour les Inrockuptibles.

Flavien Berger : J’essaye encore de dépatouiller ce que ça veut dire. C’est bizarre. Ça te pose la question de la subjectivité, énormément tu vois ? C’est tellement bizarre. C’est sincère. C’est des mecs qui ont écouté mon album pendant 4 mois, si ce n’est plus parce qu’ils l’avaient avant la sortie. Une vraie volonté de mettre en avant un ton particulier de la chanson, de la scène actuelle. Je suis très content, tu vois. Et à la fois, ça peut te fermer des portes de gens qui attendent des choses plus indés, qui vont croire que “ah ok, c’est ça le mainstream”. Alors que moi je vends pas de disques. Ça a été une drôle d’année. Mon disque parle de voyage dans le temps et il y a des moments de cette année qui se sont vraiment compressés et d’autres qui se sont vraiment étendus. Des mois qui ont duré des années, pour plein de raisons, personnelles.

C’est une année d’éclipse, 2018, tu vois, on a eu une éclipse de Lune, et nos enfants ils auront pas d’éclipse de Lune. Et les enfants de nos enfants, ils n’auront pas d’éclipse de Mars. Ils n’auront pas ça. Et donc c’est un peu bizarre, j’ai l’impression qu’on a eu une espèce de Voyage dans le Temps, en fait. C’est comme si ma vie s’était arrêtée et qu’elle avait recommencé.

« Ça a été une drôle d’année, une année d’éclipse »

Arthur : On est à Bourges, tu joues ce soir ici, pour le Printemps de Bourges, quel rapport tu as à la scène ?

Flavien Berger : J’ai un rapport hyper progressif, en fait. J’ai pas le trac. Très rarement le trac. Et quand j’ai le trac, il n’empêche pas grand chose. J’ai commencé avec une personne dans une salle, puis deux personnes dans une salle, puis trois, puis quatre. C’est comme si à chaque il y avait une personne de plus qui se rajoutait, tu vois ?

C’est en douceur, c’est progressif. Donc mon rapport au public, il est hyper simple, et peut-être complètement inconscient, mais j’ai pas trop de craintes à ce niveau-là.

Après, il est circulaire mon rapport à la scène, parce que j’essaie d’avoir un peu cette métaphore de la circularité, de lecture musicale. Je suis seul sur scène, mais je suis pas seul. J’ai des présences. Quand je viens dans une salle de concert, on est 6, mais pourtant je suis tout seul sur scènes. Donc j’ai essayé d’incarner ces présences, par des fantômes. Donc je serai accompagné de fantômes. Leur manière de s’exprimer, c’est de bouger, de manière circulaire. Un peu comme quand on lit un disque, comme quand on tourne un volant. C’est un peu le mouvement de cette tournée-là. Tournée. Une tournée, justement.

Et puis, pour finir, il est en constante réinvention, parce que je je fais jamais le même concert. Les morceaux que je joue sont toujours à peu près dans le même ordre. Il y a toujours un morceau qui est joué à une date et qui l’est pas à l’autre. Et il y a beaucoup d’improvisation. Quand tu vois qu’une seule date tu t’en rends pas compte et quand t’en vois deux, c’est un peu comme le jeu des 7 erreurs. Je joue beaucoup de l’erreur d’ailleurs, et de l’accident.

« J’ai un rapport progressif et circulaire à la scène »

Arthur : Pour terminer cette interview, notre question rituelle, qu’est ce que t’évoque la Première Pluie ?

Flavien Berger : Le petrichor. Le petrichor c’est ce qui est généré quand une pierre ou un béton s’évapore après l’ondée. C’est l’odeur d’après la pluie. Donc quand il a pas plu depuis longtemps et qu’on ressent quelque chose qu’on a pas ressenti depuis longtemps, c’est cette odeur, c’est petrichor. C’est quelque chose de magnifique. C’est une odeur qu’on peut pas vraiment imiter. Parce qu’il faut des quantités de pierres et d’eau énormes. Et c’est quelque chose qui nous rappelle tous des moments, qu’ils soient urbains ou pas, parce que ça marche aussi bien dans un alpage que dans un centre ville. Et qui dit Première Pluie dit l’embellie. Pour moi c’est ça.


Interview réalisée dans le cadre du Printemps de Bourges. 

Le disque Contre-temps de Flavien Berger est disponible dans les points de ventes habituels, il est sorti chez Pan European Recording, en Septembre 2018, vous pouvez l’écouter ici : 

Flavien Berger est en tournée, il sera le 30 Avril à Bruxelles pour Les Nuits Botaniques, le 24 Mai à Laval pour les 3 Éléphants, le 1er Juin à Lyon pour Les Nuits Sonores, le 2 Juin à Paris pour We Love Green, le 13 Juin à Reims pour La Maginifique Society


Interview et article : Arthur Guillaumot

Moyens techniques : Emma Tuellion