Frénésie est un EP sucré

Cet EP, est sucré. C’est très étrange de lire ça n’est ce pas ? Pourtant je suis sur que parfois, quand vous écoutez un album – je crois que ça vaut particulièrement pour la musique – vous associez des objets, des couleurs, des lieux, des saveurs.

Dans des jours où le beau temps est imprévu, la météo devient un sujet dérisoire quand il s’agit de parler de Frénésie. Des sonorités sans détours, qui vont droit à la sensation, à la légèreté. Et pourtant. C’est léché, comme on dit dans le jargon musicalo-chronical. Un vrai beau travail, qui suit le projet évidement d’un EP, présenter des esquisses. Frénésie est abouti. On attend un album, maintenant.

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photo kodac par Dani Terreur

Un EP comme une étape, jolie étape d’une œuvre

Alice fait partie de ses artistes, qui, avec le projet Alice et Moi dans son cas, inscrivent leur musique dans des cycles. Où le nom n’est jamais anecdotique. Je pense aux allers-retours de Disiz entre son pseudo simple et la qualification « la peste » des débuts. À Dinos, dont le Punchlinovic est tombé comme une dent de lait au moment du premier album. à Joke, devenu Ateyaba.

J’ai le sentiment d’une carrière pour Alice et moi, qui va inscrire des projets dans le marbre d’une galerie comme des œuvres successives qui permettront de comprendre un ensemble. Ça ressemble aussi farouchement aux états successifs que l’on peut traverser dans une soirée.

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photo : Randolph Lungela

Frénésie

Deuxième partie d’un assemblage qui viendra certainement bientôt, Frénésie est un comme les quelques pages des derniers mois du journal intime de l’artiste. Une blague devenue chanson avec « je veux sortir avec un rappeur », détachement aéré rare dans le milieux, entre name dropping et fan fiction réussie.

Mais on tombe aussi sur des versants littéraires de l’EP. L’allure des meilleures tournures sentimentales de Charles Bukowski dans « T’es fait pour me plaire », joyeux vagabondage sentimental. Ou l’allure classique de « C’est de la frénésie » qui en font une douceur faite pour durer dans la bouche comme le plus bel air.

Parce qu’il est avant tout question de musicalité. Une musicalité crépitante comme le papier d’un bonbon coloré, sucré, le deuxième d’un paquet qu’on veut voir durer. Le paquet serait l’image de l’œuvre à venir d’Alice et Moi.


Vous pouvez écouter l’EP Frénésie ici : 

Les clips sont visibles de l’EP sont ici :

Alice et Moi sera en concert à la Maroquinerie le 11 mars prochain : 

http://www.lamaroquinerie.fr/fr/agenda/view/449/alice-et-moi/?of=15


Arthur Guillaumot