Février est un mois riche, riche, riche. Pas en $ et pas en fibres non plus. Culturellement, il déboîte. 

Vendredi dernier je donnais mon maximum comme un sixième qui termine le cross de son collège pour vous mettre des albums immenses dans les oreilles. Ma mission évolue, je viens d’être promu : je dois vous mettre les meilleurs films possibles dans les yeux cette semaine. 

 

La dernière folie de Claire Darling de Julie Bertuccelli avec la reine, la femme, la mère, la sublime, l’égérie Catherine Deneuve et sa fille la non moins sublime Chiara Mastroianni avec Samir Guesmi ou Alice Taglioni entre autres.

Catherine Deneuve incarne Claire Darling, qui se réveille un matin en ayant la sensation de vivre son dernier jour. Elle décide alors de vider sa maison et de tout brader. Les objets racontent sa vie. C’est très beau. Cette folie fait revenir sa fille, qu’elle n’a pas vu depuis si longtemps, et encore, les objets racontent. Et Catherine Deneuve est filmé comme rarement ses dernières années. Quelle classe.


 

Kabullywood de Louis Meunier avec Roya Heydari, Omid Rawendah, Ghulam Reza Rajoli.

Le film nous transporte à Kaboul, en Afghanistan. L’Afghanistan rongée par les Talibans. Mais 4 étudiants, décident de rénover un cinéma qui tient encore debout après 30 ans de guerre. Entre soif de vie et acte de pure résistance. Ils iront au bout, face aux fondamentalistes. Pour la beauté de l’art.


 

La favorite de Yòrgos Lànthimos avec Olivia Colman, Rachel Weisz et Emma Stone notamment. Le film a d’ores et déjà nominé 10 fois aux Oscars et Olivia Colman a reçu le Golden Globe de la meilleure actrice.

On est au début du 18ème siècle et la France et l’Angleterre sont en guerre, comme souvent. La reine Anne, femme au caractère pour le moins instable et à la santé fragile occupe le trône, mais c’est son amie, lady Sarah qui gouverne en réalité.


 

Un coup de maître de Gastón Duprat avec Guillermo Francella, Luis Brandoni

A Buenos Aires, les aventures colorées d’un propriétaire de galerie, Arturo et d’un drôle de peintre, Renzo. Entre amitié et magouilles, création et arnaque. Un cinéma plein de fougue, celui de Gaston Duprat, témoin d’une Argentine pleine de vie et débordante de créativité.


 

Une intime conviction de Antoine Raimbault avec Marina Foïs, Olivier Gourmet. 

Nora, incarnée par une Marina Foïs qui n’en finit pas de mériter un César fin février est persuadé de l’innocence de Jacqaues Viguier, accusé d’avoir tué sa femme. Elle va convaincre un ténor du barreau de le défendre lors de son second procès. Une histoire de justice et de convictions, presque d’intuitions et d’intime. Très juste.


 

Tout ce qu’il me reste de la Révolution de Judith Davis avec Judith Davis, Malik Zidi ou encore Claire Dumas.

Angèle décide de se battre pour des utopies et ça donne à l’écran un film des gestes convaincus, des attitudes désespérées. Une femme née trop tard qui décide que ce n’est pas trop tard, même si la génération prozac a baissé les bras. Un film qui bouge, qui y croit, et c’est communicatif.


 

My beautiful boy de Felix Van Groeningen avec Steve Carell, Timothée Chalamet. 

Bouleversante histoire père/fils et bien plus encore dans laquelle les acteurs sont éclaboussants, et où la réalisation est à la hauteur.


 

Arctic de Joe Penna avec Mads Mikkelsen, Maria Thelma Smáradóttir. 

La survie comme un art de vie précis et millimétré en zone blanche, où tout est hostile à l’homme. Porté par un Mads Mikkelsen impressionnant d’envergure. 


Arthur Guillaumot