Le monde est parsemé de luttes. Les peuples se soulèvent. On fêtait les 6 mois de la mobilisation contre, entre autre, le gouvernement pro Pékin à Hong Kong. Le Chili s’embrase depuis plus de deux mois pour réclamer, notamment, une nouvelle constitution. Mais aussi contre les violines sexistes et sexuelles. L’Irak voit s’unir sunnites et chiites, arabes et kurdes lutter contre la dégradation des services publics, protester contre le chômage et pour réclamer un gouvernement moins corrompu. Le Liban réclame un nouveau gouvernement, fait de personnalités indépendantes. En France, on manifeste contre la réforme des retraites. En Colombie contre la politique de droite du président Ivan Duque. En Algérie pour un 37ème vendredi consécutif, à quelques jours de l’élection présidentielle, qui doit désigner un sucesseur à Abdelaziz Bouteflika, directement mis en cause par les manifestants. En Inde on s’insurge contre le viol et le meurtre d’une vétérinaire de 27 ans et celui d’une fillette de 6 ans. En Espagne, à Madrid, on manifeste en marge de la COP25 pour réclamer des vrais engagements dans la lutte contre le réchauffement climatique. 

J’en passe un bon nombre. Parce qu’elles sont nombreuses, multiples. Les peuples du monde sont dans la rue, différents continents, différentes causes. Différentes formes de contestations. Mais aussi différentes formes de répressions.

Comme au moment de ce que qui a été appelé Les printemps arabes, en 2011. J’ai l’impression que les peuples s’inspirent. Comme s’ils se regardaient et trouvaient dans les mobilisations des autres, dans les rêves des autres, la force de se soulever eux-mêmes. On voit des masques, des chants, des slogans, des idées, des symboles repris d’une continent à l’autre. Différents niveaux d’injustice. Mais partout la même volonté de justice, justement. 

Une volonté de justice sociale, d’égalité. Une volonté de liberté individuelle. Une volonté de sécurité, quand il s’agit des mouvements qui réclament une justice pour les victimes de violences sexistes et sexuelles, partout dans le monde. Une volonté de justice climatique, qui prend la mesure du moment historique dans lequel nous nous trouvons, face au réchauffement. Dans la plupart des mouvements de contestations, la jeunesse la tête des cortèges. Et c’est réjouissant, dans les horreurs. Là où il y a des luttes, portées par la jeunesse des peuples, il y a de l’espoir. Il nous appartient à tous de comprendre le monde dans lequel nous vivons, ses luttes, ses tressaillements, ses injustices, ses fêlures, ses ombres. 


Face aux tourments et aux tumultes d’un monde en flammes, nous vous proposons un rendez-vous quotidien de décryptage de l’actualité internationale.

Dès mardi 10 décembre


Arthur Guillaumot / La rédaction de Première Pluie

Photographie de couverture : Goran Tomasevic / Reuters