Mardi 28 août à l’heure du café, je me suis retrouvé devant un restaurant nancéien à attendre les résultats des délibérations pour savoir qui remportait le prix Stanislas du meilleur premier roman de la rentrée littéraire. 

J’explique. Du 7 au 9 Septembre prochain, à Nancy, aura lieu la 40ème édition du Livre sur la Place, le premier et l’un des plus gros salons littéraires de la rentrée. Pendant ces 3 jours, les auteurs, les écrivains, les romanciers, les journalistes, les dessinateurs qui font la rentrée littéraire vont se croiser à Nancy.

Nous avons une accréditation pour couvrir l’événement. 

C’est donc naturellement, finalement, que je me retrouvais, arrivant tout juste de Dijon, dans ce restaurant des Agaves, à l’heure du café.

La lauréate est Estelle-Sarah Bulle, pour son premier roman, Là où les chiens aboient par la queue, paru le 23 août dernier cher Liana Levi. 


Dans le jury on a croisé Daniel Picouly et Leila Slimani à qui on a posé des questions sur leurs souvenirs de leurs premiers romans :

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En cette rentrée, le nouveau Picouly s’appelle Quatre-vingt-dix secondes, il est sorti le 22 août, c’est chez Albin Michel. Lui qui étoffait son oeuvre régulièrement revient après 3 ans. 

Daniel Picouly, c’est Le Champ de Personne, en 1996, mais aussi L’Enfant Léopard, prix Renaudot 1999. Journaliste écrivain, il anime une émission littéraire sur France Ô. 

« Le diable a bu du rhum. On a souillé les églises, déterré les cadavres. Saint-Pierre doit se repentir. Tandis que je crache de la boue et du feu, que je ravage les champs, les bêtes et les hommes, ils battent des mains comme des enfants à Carnaval. Ils oublient de redevenir des animaux sages, de faire confiance à leur instinct. Fuyez ! Je suis la montagne Pelée, dans trois heures, je vais raser la ville. Trente mille morts en quatre-vingt-dix secondes. » extrait de Quatre-vingt-dix secondes


Leila Slimani se réinvente tout le temps aujourd’hui jurée, du festival du film américain de Deauville ou du prix Stanislas du premier roman, en témoin de la vie, dans Sexe et mensonges, la vie sexuelle au Maroc, aux arènes. En réalité elle veut faire entendre sa voix, sa vision, comme elle le dit dans l’interview. Goncourt 2016 pour son roman Chanson Douce, paru chez Gallimard, elle est archi moderne elle pense et incarne les combats, les certitudes et les allures de la belle modernité. 


C’est une chose magnifique qu’un premier roman soit récompensé, c’est l’occasion pour lui, dans une rentrée littéraire toujours plus dense, de rencontrer des lecteurs. 

Wet Eye Glasses« Dans la famille Ezechiel, c’est Antoine qui mène le jeu. Avec son «nom de savane», choisi pour embrouiller les mauvais esprits, ses croyances baroques et son sens de l’indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie. Ni Lucinde ni Petit-Frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d’or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne et tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l’histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis la fin des années 40: l’enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l’inéluctable exil vers la métropole… » résumé de Là où les chiens aboient par la queue, destin d’une génération d’antillais, entre deux mondes


Arthur – Culture Collective 

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