Eden Dillinger – Huis-Clos (feat Sidi Sid)

Eden Dillinger annoncera la date, la pochette, et le titre de son projet mercredi. En attendant, la semaine dernière, il dévoilait un deuxième pan de son premier album, après chemise hawaïenne. Il est accompagné, pour une collab rêvée de Sidi Sid, moitié de Butter Bullets, dont on a largement salué l’album Noir Métal, paru en juin dernier. Huis-clos, c’est le titre, est une nouvelle porte vers l’univers sombre et marqué d’Eden Dillinger. Jamais aussi bon que quand il alterne les flows, il déploie dans sa partie un panel efficace et affûté. Toujours entre le murmure et le grand scandé de squale. Pas de doute, le requin trépigne d’être libéré. On salue aussi le travail de Piège, qui déploie l’étendue de sa puissance sur les nouvelles productions d’Eden Dillinger. 

Infinit’ – 113 Freestyle (feat Alpha Wann)

La vie est un film 2 est en approche, Infinit’ affute et précise sa direction artistique, stylistique et lyricale. Avec Alpha Wann sur ce 113 freestyle, il envoie un miel de qualité, qui laisse présager du meilleur. Les deux flows se succèdent et sur la technique verbale du meilleur rappeur français, Infinit appose des rimes rusées, et ciselés comme jamais.  Infinit sera à la Boule Noire le 23 avril.

Hideyoshi – Majinahanashi

Comment on découvre un artiste à l’heure des réseaux, des playlists, des profusions de sons ? C’est le hasard qui est le meilleur attaché de presse parfois. Là, il débarque, comme ça, Hideyoshi, avec la grâce de l’inattendu et d’une langue taillée pour ses mots, que je ne comprends pas, mais que j’aime. Il est japonais, il est jeune et talentueux. Générique d’une violence cardiaque, les basses sont universelles. Du son pour les jours froids, en attendant la floraison.

Le Motif – Playlist 

Sous textile et sans tension, sur le beat, suave et sans accroc, Le Motif invente des couleurs pour nos futures fêtes. Variété de sucre inédite, sa musique est une promenade au printemps, qui se joue des playlists et rappelle que l’instant est notre meilleur projection. Urbain qui assume toutes les sonorités qui le compose, il joue d’un personnage sympathique pour distiller des mélodies jouissives.

Agnes Obel – Camera’s Rolling

Je ne connaissais la talentueuse danoise que par son son « Familiar » et par sa citation par Damso dans « Exutoire ». Il dit avoir trouvé le sommeil et l’écouter le cœur sur une plaque allumée. C’est une sensation qui rejoindrait la mienne lorsque j’ai écouté le dernier album d’Agnes Obel. J’étais dans mon bain (à ne pas faire régulièrement pour la santé du monde) et j’ai pu le contempler, ce monde, sous la douceur de sa voix. Son 4ème album, nommé Myopia, est sorti vendredi et il me régale sous toute sa splendeur. Je n’ai pas pu choisir un son parmi tous alors je vous mets son dernier clip : Camera’s Rolling, fluorescent avec un chien.

Catherine Feeny – Mr Blue 

Mr blue c’est une douce balade qui s’appuie sur la très jolie voix de Catherine Feeny, une artiste américaine originaire de Philadelphie. Cette chanson, qui date de 2006 et de son deuxième projet « Hurricane Glass », a eu l’immense honneur d’accompagner la dernière scène de cette œuvre magnifique et complexe qu’est la série « BoJack Horseman ». Et c’est finalement ce sentiment ambivalent qui s’en dégage aujourd’hui dans mes écouteurs. Au carrefour des émotions. Entre les bonheurs des premiers temps et les malheurs des fins toujours trop abruptes.

Les Gordon – Lantern (radio edit)

C’est plutôt rare sur un album de retrouver une version edit en premier titre. Lantern, le plus joyeux des morceaux de “La”, album publié en 2018 par Marc Mifune, aka Les Gordon. Le producteur rennais nous propose des voyages entre électronique et acoustique, accompagnés de chœurs de femme dans « Lantern ». Bientôt l’été. Bientôt les soirées au bord de l’eau. En attendant, nouveau single sorti en novembre 2019 : « Le nord », un trajet en train où il fait beau dehors.

Isaac Delusion – fancy

On pensait le groupe Isaac Delusion égaré depuis des années. Pourtant, novembre 2019 est un tournant : Uplifters, leur dernier album, est un concentré de soleil et de fête. “fancy”, le titre qui annonce le projet, exprime cette mélancolie et cette liberté des souvenirs d’été. Paroles d’une dispute amoureuse. Rythme planant. C’est une ambiance plus joyeuse que d’habitude, et ça fait du bien aussi. De quoi passer l’hiver sans avoir froid.

Muddy Monk – Si l’on ride

« Je n’ai rien vécu et ce son me donne l’impression que les meilleurs années sont derrière moi, ont subi le temps qui passe, comme si on vivait pour l’éternité, au final on se rapproche tout les jours un peu plus de notre mort sans vraiment y penser, sans jamais en profiter. » C’est dans ces commentaires YouTube qu’on reconnaît les compos d’exception alors profitez un peu du gars Muddy Monk, besos.

Scott Joplin – The Entertainer

Scott Joplin est sans débats le plus grand compositeur de Ragtime, le style précurseur du Jazz dans les années 1900-1920, jusqu’à ce qu’il se fasse remplacer par ce dernier. Il y a de fortes chances pour que vous connaissiez déjà cette mélodie, sans jamais l’avoir écouté vraiment. Maintenant c’est fait 🙂

https://www.youtube.com/watch?v=fPmruHc4S9Q

 

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