Jair Bolsonaro a été élu hier président de la République fédérative du Brésil, avec 55,15% des suffrages. Un raciste, homophobe, misogyne, ancien militaire, évangéliste est président d’un important pays, de plus de 200 millions d’habitants. 

Jair Bolsonaro au Brésil rejoint : Donald Trump aux Etats-Unis. Matteo Salvini en Italie. Benjamin Netanyahou en Israël. Victor Orban en Hongrie. Recep Tayyip Erdoğan en Turquie. Vladimir Poutine en Russie. Kim Jong-un en Corée du Nord. Et puis tous les autres. Ceux qui ne valent finalement pas mieux. Le Brexit de Theresa May au Royaume-Uni. Les camps de concentrations de la minortié musulmane ouïghoure dans la Chine de Xi-Jinping. La répression sanglante des manifestations au Nicaragua. Les poussées, partout, de l’extrême droite. L’islamophobie du premier ministre nationaliste indou Narendra Modi. 

La carte du monde des dangereux, des fous, des extrémistes, des arriérés se colorie encore un peu plus. 

Jair Bolsonarao va faire beaucoup de mal au Brésil et au monde, pas besoin d’être devin pour le dire. Il va faire du mal à la forêt amazonienne. Il va faire du mal à la communauté LGBT+. Il va faire du mal aux femmes. Aux plus pauvres aussi, qui croient voir en lui un sauveur, mais qui comme chez Trump ne décèlent pas quel ami des marchés financiers il est en réalité. Il va faire du mal aux indigènes. Il va faire du mal, beaucoup de mal. Voilà, le programme. 

Soyez la résistance. En pensant, en étudiant, en combattant les idées rétrogrades. En aimant, en intégrant, en tolérant. La vie est belle et le monde aussi, un peu moins les gens dessus. Rendre justice à la beauté c’est lui redonner sa place dans les cœurs. 

Cette phrase extraite de Citadelle, d’Antoine de Saint-Exupéry, auteur du Petit-Prince pour se réchauffer : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser tu m’enrichis. »


Arthur Guillaumot – Edito