Italie

Les drames liés aux flux migratoires ne prennent pas de retraite, et le refus des pays européens de proposer un accueil digne continue de creuser des tombes sous la mer. Le 26 février, un bateau où étaient entassées presque 200 personnes s’écrase sur les côtes de Calabre, au moins 86 victimes sont à déplorer, dont de nombreux enfants. La Première ministre Giorgia Meloni a rejeté unilatéralement la faute sur les passeurs. Ce manque de responsabilités n’arrête pas les morts. Le 12 mars, c’est au large de la Libye que 47 migrant·es font naufrage, 17 seulement ont pu être secouru·es. L’organisation Mediterranea Saving Humans accuse les autorités italiennes d’avoir été alertées de la situation de ce bateau mais de n’avoir tenté aucun sauvetage, demandant seulement aux navires marchands « d’observer la situation ». Inhumain.

Nigéria

Les résultats des élections présidentielles du pays le plus peuplé d’Afrique se sont fait attendre, et les accusations de corruption, de fraude et d’incompétence ont fusé contre la commission chargée du scrutin. C’est finalement Bola Tinubu, le candidat du parti au pouvoir, qui a été élu avec 36% des voix. Cet homme de 70 ans dirigera un pays où 42% de la population a moins de 15 ans. Il devra lutter contre une grande insécurité liée à des attaques régulières de groupuscules terroristes et aussi redonner du pouls à une économie fragile, dont le taux de chômage s’élève à 33,3% de la population active. Les deux candidats principaux de l’opposition continuent de contester la victoire de Bola Tinubu.

Bola Tinubu (au centre) après sa victoire aux élections présidentielles nigérianes, le 1er mars 2023. Photo de Marvellous Durowaiye / Reuters.

Iran

Les écolières iraniennes sont touchées par une vague d’intoxications, causées par un gaz encore inconnu, se répandant dans les établissements scolaires féminins. Les premiers cas ont commencé en novembre 2022, et se sont intensifiés dernièrement. On compte plus de 5000 jeunes iraniennes touchées en tout, dans près de 230 écoles sur les 3 derniers mois (selon un décompte officiel). Nombreuses ont été hospitalisées et heureusement, aucune n’a subi de troubles graves. Le mobile, comme les auteurs de ces crimes, sont eux toujours un mystère. Les Iranien·nes demandent des explications et des actes du gouvernement, qui ne se contente pour l’instant que de paroles. Si l’opinion publique pouvait croire à des groupuscules ultraconservateurs au départ, certain·es commencent à penser que le pouvoir iranien pourrait en être à l’origine.

Grèce

Durant la nuit du 28 février, un train transportant 342 passagers et un train de marchandises se rentrent dedans près de Larissa, dans le centre du pays. Bilan : 57 morts. Trois jours de deuil national, le ministre des Transports, Kostas Karamanlis, démissionne « par respect pour la mémoire des personnes disparues injustement et afin d’assumer la responsabilité des erreurs chroniques de l’État » et le chef de gare est inculpé pour avoir commis une grave erreur humaine. Des manifestations ont suivi le drame, car le peuple grec accuse l’ingérence du gouvernement, dont la privatisation en 2017 de l’organisme national des trains grecs à la société italienne Ferrovie dello Stato, qui n’a depuis pas assuré la modernisation du réseau ferroviaire. On dénonce notamment un manque de signalements électroniques, qui auraient pu éviter l’accident. Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a présenté ses excuses : « Nous ne pouvons pas, ne voulons pas et ne devons pas nous cacher derrière l’erreur humaine« . Mais cela ne suffit pas à calmer l’opinion publique, en particulier la jeunesse grecque.

Malawi & Mozambique

Le cyclone Freddy a frappé les deux pays d’Afrique australe ce week-end et il laisse derrière lui de nombreux morts. Au moins 225 au Malawi et au moins 53 au Mozambique. S’y ajoutent un paysage ravagé, des maisons détruites et près de 90 000 personnes sans foyer. Ce cyclone est jugé comme hors normes : il avait déjà touché la région fin février et est revenu sur ses pas, une boucle très rare. Il va devenir le cyclone tropical le plus long jamais enregistré, dépassant les 31 jours de l’ouragan John en 1994.

En Bref

ONU ️ : Le 4 mars, les pays membres des Nations unies ont signé un traité visant à protéger la haute mer (les eaux n’appartenant à aucun État). Qualifié d’historique, il permet de placer 30% des océans du globe dans des zones protégées, d’ici 2030. Les pourparlers duraient depuis 2004, quasi 20 ans pour accepter de protéger notre planète.

Chine : Sans aucune surprise, Xi Jinping a été réélu en tant que président chinois, par un vote unanime de l’Assemblée nationale populaire. Son nouveau Premier ministre est Li Qiang.

Mexique : Genaro García Luna, ex-chef de la police mexicaine et ex-ministre de la Sécurité publique, a été jugé aux États-Unis et déclaré coupable de narcotrafic et de corruption.

Canada : La plus grande patinoire du monde, le canal Rideau à Ottawa, n’ouvrira pas cette saison en raison d’un hiver trop doux. C’est la première fois de son histoire.

Argentine : L’inflation sur les douze derniers mois a dépassé les 100%, atteignant 102,5%.

Suisse : Un détenu a pu mettre fin à ses jours en ayant recours à l’assistance au suicide, une première dans le pays.

Égytpe : Un passage secret, long de 9 mètres, a été découvert dans la pyramide de Kheops. Grâce à de nouvelles technologies non invasives, qui voient à travers les monuments.

Pérou : Un ancien livreur a été placé en détention car on a retrouvé dans son sac isotherme une momie, oui une momie, datant de 600 à 800 ans. Il l’appelait Juanita, dormait avec elle et la considérait comme sa petite amie spirituelle. Elle était conservée chez lui depuis plus de 30 ans après que son père l’ait obtenue d’un policier lui devant de l’argent. Toute l’histoire est tarée.

La momie dans le sac. Photo de la chaine Puno TV diffusée le 25 février 2023.

Photo à la une de Sakis Mitrolidis / AFP, montrant l’intervention des secours le 1er mars 2023 après la catastrophe ferroviaire de Larissa, en Grèce.


Josh / VAPLM Rédaction