< Tous les articles Interviews Musique Zaho de Sagazan : « J’avais envie de faire beaucoup de bruit » / Interview Par Arthur Guillaumot 3 mars 2024 Tout est allé vite et fort pour Zaho de Sagazan, de ses centaines de concerts à son premier album, La symphonie des éclairs. La nazairienne enfile désormais les zéniths, et les victoires de la musique, dont elle a chopé 4 trophées en février dernier. Le tout à même pas 25 ans et avec un naturel déconcertant. On a discuté en plan séquence pendant Nancy Jazz Pulsations à l’automne dernier. Ton premier album s’appelle La Symphonie des éclairs, à partir de quel moment la musique a commencé à faire du bruit en toi ? Je dirais à treize, quatorze ans. Quand j’ai découvert le piano, je me suis dit “Ok, je suis au bon endroit”, parce que j’avais envie de faire beaucoup de bruit. Et en même temps, ça me faisait du bien d’en faire. Je faisais déjà beaucoup de bruit avant de découvrir cet instrument, mais pas de la bonne manière. Je faisais déjà beaucoup de bruit avant Donc au tout début, la musique pour toi c’est une façon de se défouler ? Oui, de sortir des choses de soi. Parce qu’elles avaient besoin de sortir de toute façon. Et elles sortaient peut-être… trop en pleurs, trop en colère, ce qui n’est jamais bon. Et tout d’un coup, je me suis rendu compte que je pouvais mettre ces émotions autre part, et que je pouvais en faire de jolies choses. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Nancy Jazz Pulsations (@nancyjazzpulsations) Les jolies choses, ça donne de jolies chansons, à quel moment tu as compris qu’il était nécessaire d’être aussi intime ? Quand on écrit des chansons comme les tiennes, il faut avoir compris beaucoup de choses sur soi. Ça sert à ça, entre autre. La chanson, ça permet d’apprendre beaucoup de choses sur soi. Et moi, en tout cas, ça m’a permis de réfléchir, de mettre des mots. Et, quand on pose les choses, tout d’un coup on se rend un peu plus compte du problème et c’est plus facile de le régler. La chanson, ça permet d’apprendre beaucoup de choses sur soi. Il y a quelque temps, tu étais encore sur la scène de Nancy Jazz Kraft, devant un public moins nombreux, et là ce soir, 18 mois plus tard, tu joues sur la scène du chapiteau. Comment s’est passé le changement d’échelle ? Je pourrais me remettre en question. Évidemment, il y a plus de gens qu’avant. Ça été dur que ça aille aussi « vite » ? Non, parce que finalement, c’est allé vite sauf que j’ai fait… deux-cent cinquante dates ! Donc en fait, j’ai eu le temps de voir défiler les étapes. On est passés par tous les domaines. Il y a des gens qui passent du studio au zénith. Je pense que c’est l’enfer. J’ai joué devant quinze, deux-cent personnes, mille, ou quinze-mille personnes. J’ai vraiment eu le temps de voir l’évolution. Et ça c’est grâce à mon tourneur qui m’a fait beaucoup tourner, alors que je n’étais personne. Il n’y a rien de mieux que l’expérience. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Première Pluie (@premierepluie) __ Interview réalisée dans le cadre du format À la volée, pour le festival Nancy Jazz Pulsations 2023 / Photo de Une : Emma Picq À lire aussi Musique Playlists Playlist de la semaine / 02 juillet (spéciale été) 02 Juil 2024 Megan Thee Stallion – Where Them Girls At Chauuuuuud, comme le nouvel album de Megan Thee Stallion, qui a décidé de faire de l’été qui se profile sa planche de découpe. MEGAN est sans doute le disque qu’il vous faut si vous avez des comptes à régler ou un summer body à improviser. Extrait de Musique Playlists Playlist de la semaine / 24 juin 24 Juin 2024 Fontaines D.C. – Favourite J’avais envie de promettre qu’à la rentrée prochaine, j’essaierai de regarder un peu moins de l’autre côté de la Manche que cette année. Malheureusement, Fontaines D.C. sort son quatrième album, Romance, le 23 août prochain. Ils viennent d’ailleurs de nous filer en douce un nouvel avant goût de cette merveille à Musique Playlists Playlist de la semaine / 17 juin 17 Juin 2024 Wallace Cleaver – le bus Un colors pour le rappeur de Saint-Laurent-Nouan. Wallace Cleaver est exactement là où il doit être. En même temps, comme il le dit : “Moi ma définition ? J’en veux toujours plus”. Le Bus est un morceau à cœur ouvert, où il concède autant sur sa patek avec dieu dans À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists