Inde :

Le gouvernement de Narendra Modi a décidé dans un premier temps, dimanche 22 mars, d’un couvre-feu, pour préparer le pays à un confinement dur et long. Mais mardi 24 mars, l’Inde a décrété un confinement total de sa population, 1,3 milliards d’habitants. Des agences sanitaires nationales et mondiales voient l’Inde comme le potentiel futur épicentre de la maladie, et parle d’un tsunami. Mais ce qui inquiète, ce sont les capacités des hôpitaux locaux. Des simulations basées sur les chiffres européens préviennent que les cas très graves pourraient concernées entre 4 et 8 millions de personnes en Inde, pour entre 72 000 et 100 000.

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Photo : Indranil Mukherjee / AFP

Maldives :

La pandémie, c’est un vaste jeu d’improvisation. Pour tenter d’endiguer la propagation du virus, chacun s’y prend comme il peut. Dans l’état insulaire des Maldives, le gouvernement a décidé de se servir des complexes hôteliers campés sur les lagons. Ils sont réquisitionnés pour servir de lieux de quarantaine et de traitement.

Brésil :

Jair Bolsonaro, le président brésilien, inquiète au moins autant que la propagation du virus dans le pays. Il persiste à parler de “petite grippe” et nie être infecté par le virus, tout en continuant à prendre des bains de foule. Il a été testé deux fois négativement mais le doute est immense sur la réalité, 2 de ses ministres et 23 personnes de son entourage étant contaminés. L’opposition, les journaux de gauche du pays, les intellectuels se regroupent autour d’une demande de destitution qui a atteint 100 000 signatures.

Nouvelle-Zélande :

Il est désormais possible d’avorter légalement pour une femme en Nouvelle-Zélande. C’était une promesse de campagne de la première ministre Jacinda Ardern. Mercredi 18 mars, le parlement a voté pour une dépénalisation de l’avortement, à 68 voix contre 51. Jusqu’alors, l’IVG étaient interdit, sauf en cas d’inceste, d’anomalie du foetus ou de danger pour la mère. Or de ces cas, les néozélandaises risquaient jusqu’à 14 ans de prison. L’avortement est désormais considéré dans le pays comme une question médicale. 

Liban :

Samedi 21 mars, au Liban, c’était la fête des mères. Et même si certains fleuristes avaient l’autorisation d’ouvrir, les libanais étaient assignés à rester chez eux et préféraient ne pas prendre de risque. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas offrir des fleurs. Un étudiant en ingénierie et deux de ses amis ont envoyés des fleurs aux mamans confinées. Ingénieux. Les commandes étaient passées via WhatsApp et les mamans étaient prévenus pour venir récupérer les fleurs sur les balcons. En plus, l’argent récolté a été reversé à La Croix Rouge libanaise. 

Equateur :

L’une des plus belles cascades d’Equateur a arrêté de couler. La cascade San Rafael est située dans le parc Cayambe-Coca. Véritable trésor national, la cascade est la plus haute du pays, elle mesure 150 mètres de haut. Mais voilà, le 2 février dernier, elle s’est arrêtée de couler. L’eau coule à quelques mètres, divisée en 3 parties. Si certains géologues expliquent cela par l’activité sismique des lieux, d’autres pointent du doigt un projet hydroélectrique. Le ministère de l’environnement a ouvert une enquête.

Afrique du Sud :

Le président Cyril Ramaphosa a également décidé du confinement total de la population, lundi 23 mars. Immédiatement, l’armée se déployait dans la capitale, Johannesburg. Un choix difficile pour l’économie la plus diversifiée d’Afrique. En effet, dans le pays, on redoute que le confinement ne provoque de lourds débordements. 

Japon :

Les Jeux Olympiques d’été de Tokyo 2020 auront lieu en 2021. La nouvelle est tombée le mardi 24 mars. Des nations comme le Canada annonçaient dès ce week-end que leurs athlètes ne prendraient pas part aux Jeux, prévus cet été dans la capitale japonaise.

Bangladesh :

Le bidonville de Rupnagar, l’un des plus grands de la capitale, Dacca, a brûlé le 11 mars dernier, privant 10 000 personnes de leur arbri. 

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Photo : Ponir Hossain, Reuters

Prison : ⛓️

Le virus ne s’arrête pas aux portes de prisons. Le traitement des détenus pendant cette pandémie pose question. L’arrêt des parloirs et même parfois des promenades provoquent des mutineries. En Italie dès le début du mois, dans les prisons, ces soulevements entraînaient la mort de plusieurs détenus et de nombreuses évasions. D’ailleurs, la France, où les prisons débordent, voit aussi les mutineries se développer, poussant les autorités a proposer la libération de 5000 détenus en fin de peine. En Colombie, samedi 21 mars, une mutinerie a fait 23 morts et 90 blessés. 

Lingots :

La bourse dévisse. Les investisseurs ont peur. Conséquence, ils misent sur des valeurs plus sûres que les actions. L’or et l’argent notamment, qui sont des valeurs refuges. Tout le monde se rue sur les lingots, si bien qu’avec le confinement des producteurs, leur taille est désormais limitée.


Arthur Guillaumot – Vous avez pu le manquer / Couverture : Andrew Kelly, Reuters