Le nouvel an chinois était prévu cette année pour le 25 Janvier et devait, comme d’habitude, durer 15 jours à partir de cette date.

Cette nouvelle année, placée sous le signe du rat de métal n’a pas commencé comme les autres. En effet, deux jours plus tôt la Chine met en quarantaine plus de 15 villes de la province d’Hubei. La cause ? Un virus qui semble avoir commencé un pèlerinage que personne ne soupçonnait si long à l’époque, dans un marché de Wuhan il y a plus d’un mois.

Les festivités du nouvel an sont annulées au sein même du pays mais seront parfois maintenues à travers le monde, le virus n’étant qu’un conte lointain à la couverture rouge dans des pays occidentaux encore non touchés.

Le virus devient le sujet d’actualité numéro 1 à travers le monde et la ville de Paris annule son défilé du Dimanche 2 Février. Plus pour des raisons de soutien moral à la Chine que par peur du virus.

A Lyon, le défilé est maintenu. Les festivités se dérouleront normalement et feront partie, sans qu’on le sache, des derniers rassemblements citadins avant les heures que l’on vit aujourd’hui.

J’étais dans la foule ce jour là, sans aucune peur du contact, du frottement et des postillons des gosses perchés sur les épaules de leurs vieux.

Ce qui m’a frappé c’est le côté familial autour de ce défilé, de cette célébration. Malgré une foule dense, on pouvait identifier clairement les identités des organisateurs. Après seulement quelques minutes il était possible de reconnaître ceux qui composaient le dragon, ceux qui se cachaient derrière des masques, et leurs enfants. Je les ai suivi, c’était eux les stars.

Dans une ville comme Lyon, le quartier chinois est très limité en taille. Il est composé de trois quatre rues, entre Guillotière et le Rhône. Cette taille réduite n’empêchait pas l’immersion dans cette culture chinoise présente des enseignes de magasins, aux odeurs qui dansaient dans les airs. Des dizaines de stands préparaient des brochettes, des beignets, des boissons, du sucré, du salé, du fumé.

La nourriture avait l’air magnifique, les vendeurs étaient heureux et souriants, et les touristes locaux (Lyonnais sans origine chinoise) heureux de partager des nouilles entre deux gorgées de CocaCola©

Le défilé du dragon fut très lent tant il adorait danser pendant de longues minutes devant les enseignes de chaque magasin de la rue. Un schéma qui se répète, le dragon danse devant le magasin puis se dresse verticalement pour aller dévorer une laitue accrochée. Puis il fonce à travers les étalages sans que la majorité du public, restée dehors, puisse le voir.

Dragon devant devanture

Des milliers de sourires aux dents de lait font face à la mâchoire du monstre, des enfants vifs courent et évitent les jambes des parents. Les vieux ont l’œil bienveillant et ricanent.

Tout le monde est très gentil

Quelques photos bonus :

On a quand même hâte de pouvoir se rassembler de nouveau, ça va être génial quand ça arrivera.


Diego Zébina