Lundi 21 février, la cour constitutionnelle colombienne a voté à 5 voix contre 4 pour la dépénalisation de l’avortement jusqu’à la 24ème semaine de grossesse, pour n’importe quel motif. 

Jusqu’à maintenant, l’avortement était passible de peines de prison allant de 16 à 54 mois, sauf en cas de viol, de menace pour la santé de la mère ou de malformation mortelle du foetus. 24 colombiennes étaient emprisonnées pour des avortements illégaux, alors que la mesure avait été rejetée 5 fois depuis 1979.

Le président Ivan Duque parle d’une décision “atroce” tandis que Claudia López, la maire de Bogota, la capitale, a réagi sur Twitter : « Après le droit de vote, il s’agit de la décision historique la plus importante pour la vie, l’autonomie et le plein et égal épanouissement des femmes ».

Partout dans les rues des grandes villes de ce pays de tradition catholique, des drapeaux verts, symbole de la lutte pour le droit à l’IVG. 

La Colombie devient ainsi le 5ème pays d’Amérique Latine à dépénaliser l’avortement, après l’Argentine, Cuba, l’Uruguay et le Guyana, alors que le Chili s’y prépare et que le Mexique ne l’autorise que dans certains états. Désormais, le Congrès doit juste approuver ce grand pas en avant.

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Photo de Une : Luisa Gonzalez pour Reuters.