< Tous les articles Interviews Musique Billie : « Depuis toujours, ça fait partie de moi » / Interview Par Arthur Guillaumot 24 janvier 2025 La musique de Billie a le goût de l’orage et des choses qui surgissent. On imagine des journalistes à la télé qui paniquent en annonçant la tempête Billie. Un patronyme ? Pour quoi faire quand on peut se la jouer cyclone. Billie tout court, c’est super. À Nilvange, on a discuté avec elle, Billie, au moment de la sortie d’un premier EP où la pop croise le rock sans pression. Arthur : On est à quelques heures de la sortie de ton premier EP, j’avance. Quelles émotions te traversent ? Billie : Hm… L’excitation. Le stress va arriver peut-être trois ou quatre minutes avant. Là je vais trembler. Et demain, je vais être stressée aussi. Qu’est-ce qu’on fait à minuit dans un moment comme ça ? En fait on joue demain, et on a notre train très tôt demain matin. Donc on va la jouer détente, je pense que je vais appeler mon amoureux. C’est beau ! Tu vas avoir un souvenir très professionnel de la sortie de ce premier EP, parce que tu as la chance de pouvoir enchaîner les dates. J’ai la chance d’avoir une équipe qui me permet de vivre ce genre de choses, c’est fou. « Depuis toujours, ça fait partie de moi » Cet EP vient concrétiser les premiers mois, les premières années de création, ça vient poser une pierre blanche dans ce début de carrière ? Ouais ! Cet EP a une symbolique particulière parce que c’est mes premiers morceaux. C’est les premières chansons que j’ai écrites quand je suis arrivée à Londres. C’est comme si c’était l’accomplissement de ma passion. J’en ai fait 5 morceaux. Ça a été quel travail de transformer ces émotions en morceaux ? Ça s’est fait naturellement. J’ai eu des petits déclics en grandissant. En passant par l’écriture notamment. À quel moment tu as su que toi aussi tu allais écrire des chansons ? Depuis toujours ça fait partie de moi, c’est en moi. Je dirais que le vrai déclic a été Londres et le fait de couper un peu avec ma routine. Surtout dans un endroit où la musique est primordiale. Et là j’ai compris que moi aussi j’avais envie de faire ça. Et tu as ressenti un besoin de t’affranchir pour te découvrir ? Oui ! On est à des âges où on a besoin de se challenger, et on a besoin de partir parfois, pour se découvrir et comprendre ce qui nous traverse. Donc je suis partie. « Je me suis laissée surprendre par ma musique » Qu’est-ce que tu as découvert sur toi, à Londres ? La vraie solitude. Quand tu te réveilles et que tu réalises que tu es seule pour toute la journée. J’ai découvert le fait d’accepter cette inconnue là. Et puis, j’ai fait des rencontres que je n’aurais pas faites en restant dans mon quotidien, j’ai rencontré des artistes, des musiciens anglais que j’admire aujourd’hui, j’ai fait des concerts géniaux. Ça a été révélateur sur le plan musical, mais aussi sur l’aspect humain. À Londres, j’ai aimé le lâcher prise. Est-ce que c’était aussi une solitude en face de la langue anglaise qui t’a fait te dire : « En fait j’ai envie d’écrire en français » ? Déjà, moi je parle très mal anglais, c’est une catastrophe. Rires. Je te comprends très très fort. Rires. Je pense qu’il y a des gens qui sont faits pour et d’autres non. Moi ça ne marche pas, un an et Londres et j’avais rien appris. En plus je bossais avec des Anglais, on est devenus hyper potes. Je ne sais pas comment d’ailleurs ! Nous les Français·es, on a le droit d’être un peu nul·les parce que c’est touchant. J’étais très touchante du coup. Rires. Mais c’est assez chouette de se dire que l’on peut se comprendre de plein de manières différentes. Écrire en anglais, là, aujourd’hui, ça n’avait pas trop de sens. J’aime raconter les choses comme elles me viennent, et donc en français, ça va de soi. « À Londres, j’ai découvert la vraie solitude et le lâcher-prise » Et dans la culture musicale britannique, qu’est-ce qu’ils ont de plus ? Encore une fois, le lâcher-prise je crois. J’ai un pote, Charlie, qui me disait (en anglais) qu’ils jouent tout le temps, en permanence. Donc ils ont moins de pression, puisqu’ils testent leurs morceaux en live. Ils cherchent moins la perfection, la note juste. Ils ont une autre approche, une autre vision. Avant de faire la musique que tu fais, est-ce que tu savais quel visage elle allait avoir ? Je me suis laissée surprendre par ma musique. Je bosse avec mon copain, Zacharie, et ensemble on a créé un son, sans trop se poser de questions. Il a un son de guitare à lui, et il a ses trips, mais au delà du kiff, on ne savait pas très bien jusqu’où ça allait aller. __ Vous pouvez retrouver Billie sur Instagram. Interview : Arthur Guillaumot, réalisation et montage : Diego Zébina, ingé son : Joshua Thomassin Interview réalisée au Gueulard Plus, à Nilvange, le 24 janvier 2025. 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