Avec Coup de pousse, on cueille les plus belles fleurs de la jeune scène pour vous les offrir, des talents bruts, trop peu entendus. Un recueil d’ambiances, de sonorités, de jeunesses et d’espoirs purs. Une playlist de jeunes pousses enthousiasmantes, par la rédaction de Première Pluie.

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Timsters – Fracture 

Icare triomphant, Timsters nous enivre et nous séduit avec sa pop sucrée, habitée et constante. Il y a dans sa musique quelque chose de volontaire, qui tournoie et participe à une forme aboutie du somptueux et du faste. Sur Fracture, il dissout les contours et chante des failles aux allures de fenêtres sur autre chose, sur une pop souple, très efficace. C’est beau. On en veut encore.

November ultra – soft & tender

Les douleurs du cœur nécessitent des rééducation à ce qui est beau. On n’ose plus vraiment, on traite les flahs cools d’oasis. Ecouter soft & tender en ce moment, c’est se donner la permission transgressive de croire à nouveau au merveilleux. Je crois qu’on peut dire que le nom du morceau est juste. La voix de november ultra est enveloppante, rassurante, elle donne le droit. Cette chanson donne envie de marcher sur un boulevard, en comptant les feuilles qu’il reste aux arbres, avant d’aller se mettre au chaud.

Aliocha – C’est tout, c’est rien

La grâce d’Aliocha est simple, élégante. D’un chic pur, de mélodies sobres, qui épousent, qui se posent sur cette voix. Quelle voix. C’est un instrument, un charme. L’outil sacré de la déclaration. En ce moment j’aime bien le verbe lover, de l’action “se lover”. Il y a de ça dans ce morceau. 

Ce morceau épouse la vibration du clip, de cette danseuse qui s’exprime dans le relâchement précis dans son corps.

Paupière – Summer 89

L’energie est en place dès la première seconde. C’est une boxe fleurie qui ne laisse aucune place à la pause, la respiration est un art, on le sait chez Paupière. Il y a tout ce qui fait cet univers singulier et cette belle rencontre musicale. Parfois, sur un morceau, l’histoire compte infiniment. Et ici elle est jolie, et dicte cet enchantement mélodique, où la voix égrainer un texte qui se saccade sur le poème. C’est merveilleux de rythme, enivrant à souhait.

Bolides – Bruh x Oscar Emch x Edge 

Ça c’est de la collab comme on aime. Pour le coup, on commence à tous les connaître.  L’occasion de goûter un carrefour de saveurs, où tout infuse. Bolides, Oscar Emch et Edge s’associent sur une production poussée au max de l’exigence, avec des interprétations qui se poussent pour tirer le meilleur, Bruh est une vraie réussite, un partage d’univers. Mais qui doute encore de la force du collectif.

Sean – Le bon la brute et le truand

Sean maîtrise l’art de la fragrance, de la frappe parfumée et fulgurante. Il assène ses lines avec ce flow caractéristique et charismatique. Il s’interroge sur les places et les rôles, une réflexion qu’il adresse à sa nébuleuse et qui pose cette question profonde de la représentation. Comme toujours, Sean travaille la vibe, dans un très beau clip, qui termine cet univers curieux.

Fanny – Tinderement 

Tinderement, c’est un pari, le morceau prend ou pas. Fanny y glisse un modernisme suave, qui coule dans les paroles. C’est une belle chanson, facile à écouter, qui parle d’amour, avec un angle, et ça c’est une force. Cet angle, souligne encore mieux l’énergie et la curiosité du projet. Tout est très bien porté, chic, chez Fanny, des rythmes à l’image.

Cielle – Un deux toi 

Un deux toi est une chanson exigeante et poétique, ample, qui sème des couleurs en sonorités, qui se récoltent dans les textes. Des poèmes précis, dont la palette irradie grâce à l’interprétation aérienne de Cielle. N’oubliez pas de voter pour Cielle dans le cadre du Prix Ricard Live, c’est juste ici.

Tēo – Louve (acoustique) 

Avec Louve, Tēo livre un rock dépouillé et ténébreux, très lumineux, qui ne se dit jamais mieux qu’avec la profondeur suave de cette voix. Tēo, c’est une interprétation d’une rare justesse, celle de l’émotion brute, qui se décharge et qui électrise. Oui, c’est ça, tout est précis, sincère, dans la musique de Tēo. Les textes sont très beaux. C’est très abouti. C’est architectural.

Deleo – Going Home

Toujours les mêmes profondeurs boréales qui font le charme des productions de Deleo, qu’on avait apprécié découvrir au printemps.  Plus le temps passe et plus le trait semble s’affiner, dans une démarche de pureté. La voix propage bien cet effet un peu aérien qui fait la richesse des morceaux, servie par les sonorités courants d’airs chauds. Sur Going Home, le travail de Deleo est plus abouti que jamais.

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La rédaction de Première Pluie / Coup de pousse, la playlist des découvertes de Première Pluie / A