Haïti

La situation à Haïti est catastrophique. Ce week-end, les gangs armés ont libéré des milliers de détenus et ont fait retentir le chaos dans la capitale Port-au-Prince. L’état d’urgence a été déclaré mais le Premier ministre Ariel Henry, chef d’état de facto depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, est absent. Vendredi, il était au Kenya pour négocier l’envoi de 1000 policiers à Haïti dans le cadre d’une mission internationale. Depuis, le pays a sombré encore plus bas et personne ne sait où le Premier ministre se trouve.

Niger, Mali, Guinée  

La Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a levé les sanctions financières et économiques à l’encontre du Niger, de la Guinée et du Mali, prises après les différents coups d’État dans ces pays. L’organisation régionale tente ainsi de reprendre le dialogue, mais elle apparaît comme affaiblie après avoir cédé face aux régimes militaires.

Corée du Sud

Le bras de fer entre le corps médical et le gouvernement sud-coréen ne faiblit pas. Pour cause, la décision de ce dernier d’augmenter le nombre de places en faculté de médecine, qui a déclenché une immense grève des médecins depuis le 20 février. Ce dimanche, ils étaient encore des milliers à manifester à Séoul. On compte près de 10.000 médecins grévistes ou démissionnaires depuis 2 semaines. Le gouvernement a utilisé les sanctions comme menaces mais rien n’y fait. Pourtant, la population est largement derrière ses élus. 

Manifestation des médecins sud-coréens, à Séoul, le 3 mars 2024. (Jung Yeon-Je / AFP)

Pakistan

Les élections pakistanaises, qui menaient à la nomination du nouveau Premier ministre, ont enfin un résultat final. C’est Shehbaz Sharif qui endossera cette casquette, pour un deuxième mandat. Pourtant, c’est Imran Khan et ses partisans qui avaient emporté les élections d’il y a un mois, mais une alliance de tous ses opposants l’a écarté du pouvoir. L’ancien Premier ministre, toujours emprisonné, dénonce une manipulation.

Ghana

Mercredi 28 février, les députés ghanéens votent une loi qui pénalise les pratiques homosexuelles et les défenseurs des droits des personnes LGBT+. Des peines de 6 mois à 5 ans sont prévues. Le texte date de 2021 et son vote avait toujours été différé. Il aura fallu l’alliance de chefs religieux et traditionnels aux députés pour qu’il passe. Mais il a encore besoin d’être ratifié par le président Nana Akufo-Addo, qui ne devrait pas s’y risquer avant les élections générales de décembre, face à la logique condamnation de la communauté internationale qu’il entrainerait. 


En Bref

Brésil : Bolsonaro n’est pas mort politiquement. Poursuivi par la justice brésilienne, notamment pour tentative de coup d’État, l’ancien président a réuni des milliers de ses partisans à São Paulo ce 25 février. 

Bolsonaro et ses partisans, à São Paulo, le 25 février 2024. (Victor Moriyama/The New York Times)

Tchad : Sans surprise, le chef de la junte Mahamat Idriss Déby Itno sera candidat à l’élection présidentielle du 6 mai. L’opposition est muselée et réprimée, comme le prouve l’assassinat de Yaya Dillo par l’armée quelques jours plus tôt, son principal opposant. Mahamat est le fils d’Idriss Déby Itno, mort en 2021 après avoir dirigé le pays pendant plus de 30 ans.

Nouvelle-Zélande : La Nouvelle-Zélande vient de lancer le premier championnat du monde de “bombe dans l’eau”, discipline prisée des enfants qui squattent les piscines. Sur l’île, c’est un sport populaire appelé Manu.

Suisse : Les Suisses ont une chance, ils votent eux-mêmes pour choisir leur retraite. Par référendum, ils ont décidé à 58% l’augmentation de leur pension avec un 13ème mois. Et ont rejeté à 72% le passage de l’âge du départ à la retraite de 65 à 66 ans. Le gouvernement écoute.

Suède : La Suède va très bientôt rejoindre l’OTAN. Il restait à connaître l’avis de la Hongrie, qui, après avoir laissé planer le doute, a finalement voté pour à une écrasante majorité.

Nouvelle-Zélande : De retour en Océanie où le pays a été à l’honneur des nouvelles insolites cette semaine. Ce 29 février, on ne pouvait pas payer son carburant dans de nombreuses stations-essence, car le logiciel de paiement n’était pas calibré sur les années bissextiles.

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Texte : Josh / Logo : Mathilde Petit

Photo de Une : Jean Luckenson / AFP, montrant l’extérieur de la principale prison d’Haïti, où les gangs armés ont libéré près de 4000 détenus.