Bonsoir, dans cette partie du site internet vous pourrez trouver chaque semaine une photographie tout droit tirée de mon appareil photo accompagnée d’un texte, d’une histoire ou d’un enchaînement de mots quelconque.

Le concert

Photo du mois. Arthur note quelques informations pendant le concert de Gaël Faye à Nancy

J’étais au concert de Gaël Faye, à Nancy, avec Arthur.

On était arrivé à l’Autre Canal 20 minutes avant le concert, histoire d’être large, histoire d’être pros.

Notre boulot ce soir-là, c’est d’abord de kiffer le concert. Faut fixer des souvenirs forts, des ambiances, des instants. Dans un second temps, il faudra raconter, écrire un article, rendre des comptes. Mais pour l’instant c’est la meilleure des parties.

On profite de ces 20 minutes pour prendre la température. Ça pourrait être intéressant d’analyser qui sont les spectateurs, s’ils prennent un vestiaire dans l’optique de se déchaîner de suite sur la piste de danse ou si, au contraire, ils vont s’encombrer d’une bière ambrée, qu’ils s’efforceront de ne pas renverser lors des premières mesures.

Le stand de merch est déjà installé en prévision de la fin du concert alors on va saluer une amie d’Arthur qui travaille dans l’équipe de Gaël Faye.
Elle nous parle de la tournée qu’elle est en train de vivre. On sent la fatigue du bonheur ou le bonheur de la fatigue quand elle raconte les déplacements en bus et les nuits courtes dans les quatres coins de la France.

Il paraît qu’on va adorer, que c’est incroyable en concert, que l’énergie est dingue, que le show dure plus de 2 heures.

Ok, top chrono puisqu’on entend les premières notes s’échapper des portes insonorisantes puisque rien n’est, heureusement, jamais parfait.

On entre par le coin secret des privilégiés qui ont accès à l’avant de la scène, puis on se fait intercepter directement.
On a raté les deux premiers titres, le temps qu’il faut pour ne pas rater ses aurevoirs quand on croise une amie qui raconte de belles histoires et qu’on a envie d’écouter plus.
La conséquence, c’est que je n’ai plus le droit de prendre de photos devant la scène, et qu’on va devoir entrer par la porte principale, au fond de la salle, puis traverser ces denses foules qui foulent la piste de danse.

On se sent un peu cons et surtout beaucoup moins pros.
Pas grave, on vivra le concert comme les autres, puis on le racontera comme personne.

Alors, pendant que je me disais que l’amie d’Arthur n’avait pas menti, qu’on était quand même bien là, à écouter l’ami Gaël réunir plusieurs générations autour de son énergie folle et de ses textes somptueux, Arthur prenait appui sur un mur du fond de la salle pour traduire quelques variations musicales en jolies notes pour vous raconter ça ensuite.

Diego Zébina
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