L’engagement politique de Jean-Luc Godard au moment de Mai 1968 et son détournement du cinéma traditionnel qu’il avait incarné avec A bout de souffle, Le Mépris ou Pierrot le Fou pour ne citer que 3 films. 

Là vous devez vous dire que c’est un article un peu rude et vous notez le nom de ce film pour un soir d’insomnie en étant sur que ce film vous assommera. 

Eh bien pas du tout. Ce n’est pas un biopic c’est une comédie ou plutôt un drame, enfin non l’inverse de 3 multiplié par les 2 premiers. C’est un joyeux mélange. Déjà Jean-Luc Godard était (est, il est encore en vie) un mec marrant (il est juste moins marrant). Et en plus vous l’avez vu le réalisateur de ce film est Michel Hazanavicius. 

Je vais pas m’ennuyer avec la forme, Hazanavicius est un génie. C’est Oss117 et The Artist. Voilà, vous voyez. 

Il comédise encore plus Godard et fait dire au texte ce que l’image ne dit pas, il fait dire à l’image ce que le texte ne dit pas. Les deux sont magnifiques. Ce film est beau, beau de couleurs, de rues et de gestes et de gens. Beau, quoi. 

le-redoutable

 

 

Les acteurs sont Louis Garrel pour incarner Jean-Luc Godard, et Stacy Martin pour incarner Anne Wiazemski. (Bérenice Béjo et Micha Lescot complètent le casting) 

Ce film est en réalité l’adaptation des récits autobiographiques d’Anne Wiazemski, la compagne de Jean-Luc Godard, 19 ans dans la film. Jeune fille fragile happé par un monstre créateur et destructeur à la fois. Destructeur de lui-même et de sa création dans le film. 

Ce film, qu’on n’aura donc pas su définir, est une immense réussite. 

C’est sur Canal + à 23h05 ce lundi. 


Arthur Guillaumot – Culture Collective