< Tous les articles Interviews Romane Biston, Renaissance, La République En Marche / Interview Par Première Pluie 24 mai 2019 Pour les élections européennes, le parti de la majorité présidentielle présente une liste conduite par Nathalie Loiseau, ex-ministre chargée des Affaires Européennes. Voici leur programme : https://en-marche.fr/articles/actualites/programme-renaissance Nous avons rencontré Romane Biston, référente des Jeunes Avec Macron à Nancy et en Meurthe-et-Moselle. Arthur : Romane Biston bonjour, tu es référente pour les Jeunes Avec Macron, ici, à Nancy, et en Meurthe et Moselle, qu’est ce que l’Union Européenne pour toi ? J’aimerai ta définition à quelques jours de ce vote très important. Romane Biston, La République En Marche : Bonjour. S’il y a une notion, pour moi, qui représente l’Union Européenne, pour moi, c’est la protection. Que ce soit la protection pour la paix, que ce soit la protection sociale des personnes. S’il y a un mot aujourd’hui qui peut définir l’Europe, c’est la protection, de tous ces peuples qui font partie de l’Union Européenne, de tous ces états, qui peuvent avoir certains droit qu’ils n’auraient pas eu en dehors de l’Union Européenne. Arthur : Qu’est ce qui définit un citoyen européen, Romane, est-ce qu’on est le même citoyen européen à Madrid, à Stockholm, à Paris ou en Hongrie ? Romane Biston, La République En Marche : Justement, pour moi, ce qui est intéressant dans l’Union Européenne, c’est qu’on se retrouve tous, tous les citoyens européens autour de certaines valeurs, qui sont la liberté, l’égalité entre tous, la protection de nos droits, mais à côté de ça, on a chacun nos spécificités. C’est pareil en France, en Bretagne on n’est pas le même qu’en Alsace. On n’a pas la même culture mais on est quand même rassemblés autour de cette idée qu’on se fait de la France. Pour moi l’Union Européenne c’est ça aussi mais à une plus grande échelle. Arthur : Elle est importante cette idée d’Union des peuples, justement ? Romane Biston, La République En Marche : Oui. Bien sûr. Arthur : Qu’est ce qui peut changer si on va voter le 26 mai ? quand on est un jeune européen qui ne s’interesse pas trop à la politique. Qu’est ce qui peut changer dans nos vies concrètement ? Romane Biston, La République En Marche : Peu importe ce que les jeunes vont voter, il faut qu’ils aillent voter. Qu’ils se rendent compte que c’est hyper important. Pour moi, ce qu’il faut retenir, c’est qu’en Angleterre, il n’y a pas si longtemps que ça, les jeunes ne sont pas allés voter. Aujourd’hui, ils le regrettent. Ils ne pourront plus aller faire leurs études dans l’Union Européenne. Les start-up ne pourront plus grandir comme elles le faisaient avant. Quand on est jeune aujourd’hui, tout est guidé par l’Union Européenne. Notamment Erasmus, on en parle souvent mais c’est hyper important pour l’union des peuples. On en parle moins, mais tout ce qui est passerelle entre les filières, c’est l’Europe qui a fait ça. Les jeunes ne s’en rendent pas forcément compte : ce qu’on mange, c’est des normes européennes. La protection de nos droits sur internet, c’est l’Union Européenne. Si demain les jeunes ne vont pas voter, ils peuvent perdre tout ça. Du jour au lendemain on peut se retrouver démunis face à tout ça. Ce n’est pas quelque chose que je souhaite, pour moi l’Union Européenne, c’est l’avenir de la jeunesse. “Pour moi l’Union Européenne, c’est l’avenir de la jeunesse.” Arthur : L’Union Européenne elle doit être forte pour s’installer dans la mondialisation ? Romane Biston, La république En Marche : Bien sûr. Aujourd’hui, il faudrait être inconscient je pense pour se dire qu’en France, seuls, on peut faire face aux géants américains, ou à ceux de l’Asie de l’est. Comment on va faire face à d’immenses puissances économiques, sans l’Union Européenne ? Je pense que ça sera impossible. Je pense qu’il ne faut pas se voiler la face là-dessus. On est un très grand pays, la France, il ne faut pas qu’on se dise qu’on n’est pas fort, ou qu’on n’a pas une grande armée. Mais il faut aussi être réaliste, et on ne pourra rien faire sans l’Union Européenne. Arthur : Est-ce que tu considères que la jeunesse est suffisamment représentée en politique ? Dans les discours et dans les rangs des partis, et puis pour ces élections européennes, elle est l’une des grandes absentes. Romane Biston, La République En Marche : Clairement je suis d’accord, il n’y a pas assez de jeunes dans cette élection. Il y a certains partis qui ont essayé de faire des efforts, de mettre des jeunes en avant. Mais est-ce que ça sert à quelque chose de mettre un jeune tête de liste, s’il n’y a personne de jeune derrière ? Je ne pense pas. Arthur : Tu penses à un jeune homme de 23 ans, là, c’est ça ? (Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement National pour les élections européennes, ndlr) Romane Biston, La République En Marche : C’est ça, je pense que ça doit être quelque chose de plus homogène. Il faut des parlementaires jeunes, qui représentent la jeunesse. Arthur : Un moment, une action, une mesure, prise par l’Union Européenne et qui lui fait honte, selon toi ? Romane Biston, La République En Marche : Je parlerai de l’affaire Alstom, qui pour moi est une déception. Je le disais tout à l’heure, on a besoin, face à ce qui se passe dans le monde, d’être forts face aux géants économiques. Et que l’Union Européenne. Le fait que l’Union Européenne n’a pas permis cette fusion entre deux grandes entreprises, c’est problématique, face à ces pays, ces grandes puissances. Il ne faut pas penser seulement à la concurrence au sein de l’Union Européenne, il faut penser à la concurrence au niveau mondial. Il faut qu’on y fasse attention. C’est une mesure que nous avons déploré. Arthur : Au contraire, un moment, une mesure, une action, qui fait honneur à l’Union Européenne ? Romane Biston, la République En Marche : La PAC (Politique Agricole Commune, ndlr). Beaucoup d’agriculteurs nous disent qu’ils ne pourraient pas survivre sans elle. Arthur : Notamment en France, rappelons que c’est la France qui en bénéficie le plus. Romane Biston, La République En Marche : Nos agriculteurs qui sont déjà très pauvres, n’auraient pas survécus sans l’Union Européenne et sans la PAC. Pour moi c’est très important de la garder. Arthur : La campagne de votre tête de liste pour cette élection, Nathalie Loiseau, a été émaillée par un bon nombre de polémiques. C’était la candidate créditée du plus haut score dans les sondages dans cette élection, forcément elle allait recevoir des coups, mais mine de rien elle s’est distingué par un bon nombre de phrases, on pense notamment à celle où elle dit que l’Europe il faut y être invité pour venir. Est-ce que tu regrettes certaines phrases de ce genre ? Ça a nui à la campagne et aux idées. Romane Biston, La République En Marche : Ça a nui, on ne peut pas se le cacher. Je pense que Nathalie Loiseau est une femme qui va être très bonne au Parlement, mais candidate, ce n’est pas son truc. Elle n’est pas à l’aise, les phrases qu’elle sort, je pense que c’est sous le coup du stress, parce qu’elle n’a pas l’habitude de faire ce genre de choses. Je ne doute pas qu’elle fera beaucoup mieux au Parlement. C’est une technocrate, mais une technocrate dans le bon sens du terme. On a besoin en Europe d’avoir des parlementaires hyper compétents sur des sujets hyper pointus. Mais pas forcément sur les “punchlines” qui feront bien dans les journaux. C’est regrettable pour cette campagne parce qu’on ne voit pas le fond. J’espère que les personnes qui verront le fond feront abstraction de ça. « Il n’y a pas eu de débats d’idées » Arthur : Le projet politique de La République en Marche, de la majorité présidentielle, il est venu tard dans la campagne, après les programmes de gauche et de droite. Est-ce que tu ne penses pas qu’il y a eu une volonté d’aller chercher l’électorat, notamment les jeunes qu’on a vu très mobilisés sur les questions écologiques. Votre projet européen intègre de l’écologie, ça peut être interprété comme une réaction ? Romane Biston, La République En Marche : Alors moi je ne pense vraiment pas du tout. Ça fait un an qu’on a fait deux choses, la grande marche pour l’Europe. Nous n’avons pas eu besoin d’attendre les remontées sur l’écologie. Quand on est allées toquer aux portes, c’est ressorti en premier. On a fait aussi le YES. Le Young European Survey. Ça a été fait par les jeunes, pour les jeunes. Dans 11 pays européens. Et là, encore plus que lors de la grande marche pour l’Europe, les jeunes nous ont dit “l’écologie c’est hyper important”. On a réussi à faire remonter pas mal de choses grâce à ça. On a pu voir que les jeunes attendent beaucoup de l’Union Européenne et c’est une très bonne chose. Le programme a plutôt construit par rapport à ces deux aspects. Arthur : Il y a un autre procès qui va être fait à La République En Marche, c’est l’intervention du Président de la République dans cette campagne. Il y a aussi beaucoup de cadors, je pense à Jean PIerre Raffarin, à Ségolène Royal, en sous main. Est-ce que là encore ça ne parasite pas un peu la campagne toute cette activation ? Et encore une fois on délaisse les idées. Romane Biston, La République En Marche : C’est dommage, mais on n’a pas eu le choix. Parce que dès le départ les autres partis ont fait de cette élection un référendum contre le gouvernement et contre Macron. J’aurai préféré qu’on parle des idées. Arthur : Oui, mais est-ce qu’Emmanuel Macron n’en a pas lui même fait un référendum populistes/progressistes ? Romane Biston, La République En Marche : Bien sûr. Mais je pense encore une fois qu’il n’avait pas le choix. On est tellement dans un moment gravissime, que toutes les personnes prêtes à soutenir le projet européen, on les accueille et on va les mettre en avant. Le président a été très clair dans son interview à la Presse Quotidienne Régionale. On a besoin de cette Europe, et c’est un moment hyper critique. On peut pas laisser les populistes et les extrêmes imposer leur référendum contre Macron. D’ailleurs s’il n’était pas intervenu, ça lui aurait été reproché aussi. Il intervient parce que ça lui tient à cœur. Moi je le soutiens pour son idée de l’Europe justement. Arthur : On va renvoyer auditeurs et lecteurs au discours de la Sorbonne. Est-ce que depuis le début de ce quinquennat, il y a une mesure qui t’a rendue fière ? Un engagement politique c’est lourd à porter, est-ce qu’il y a des joies ? Romane Biston, La République En Marche : Beaucoup de fois, beaucoup de lois sont passées. Mais moi j’ai vraiment soutenu la réforme du bac. C’est vraiment une bonne chose de permettre à des lycéens d’avoir un plus grand panel. Lycéenne, je me sentais enfermée dans 3 filières. La preuve, j’étais en L avec option maths. Arthur : Est-ce qu’il y a une personnalité hors de ton parti qui t’a intéressé pendant cette campagne ? Romane Biston, La République En Marche : Honnêtement, non. Mais encore une fois c’est parce qu’on n’a pas débattu des idées Arthur : Pour finir, un objet, une chanson, quelque chose qui t’évoque l’Union Européenne ? Romane Biston, La République En Marche : Pour moi c’est la chanson 99 Luftballons, chanson en allemand. Quand je suis allée en Allemagne pour un échange, on écoutait toujours cette chanson, au collège. Ça me rappelle l’Union Européenne et ce qu’elle permet de faire. La rédaction de Première Pluie À lire aussi Interviews Musique Noor : « Le live, c’est le seul endroit dans la vie où je n’ai pas mal » / Interview 25 Oct 2024 Les histoires tristes me collent au corps, c’est le titre du premier ep de Noor, paru le 18 octobre. Si les histoires tristes s’infiltrent dans sa vie privée, côté musique, lauréate en avril dernier du prix des Inouïs du Printemps de Bourges, Noor aura vécu une année faste. Avec son piano, elle chante ses tourments Interviews Musique Sam Quealy : « La nuit c’est mieux » / Interview 17 Oct 2024 Arthur Guillaumot : Sam Quealy, c’est un plaisir. Tu joues ce soir à Nancy Jazz Pulsations, comment te sens-tu d’habitude, avant de jouer ? Sam Quealy : Je me sens vraiment bien avant de jouer. J’ai été sur scène toute ma vie. Avant d’être musicienne, j’étais danseuse professionnelle. Et même quand j’étais bébé, j’étais une Interviews Musique Isaac Delusion : « Le chemin est toujours périlleux » / Interview 16 Oct 2024 Votre quatrième album, Lost and found est sorti cette année, qu’est-ce que vous avez fait pour la première fois ? C’est un album qui s‘est fait dans un contexte assez particulier. Depuis 10 ans, on a toujours été dans un rush permanent. Entre les tournées et les albums, on n’avait jamais vraiment eu le temps À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists