< Tous les articles Cinéma Festival Cinéma Télérama / Nos films de 2019 à voir absolument Par Première Pluie 15 janvier 2020 Télérama met en place un festival de cinéma pendant cette semaine, du 15 au 21 janvier, dans toute la France pour nous permettre de revoir les meilleurs films de 2019. Au programme, 16 films : Parasite, de Bong Joon-Ho Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma Douleur et gloire, de Pedro Almodovar Le Traître, de Marco Bellocchio Les Misérables, de Ladj Ly Once Upon a Time… in Hollywood, de Quentin Tarantino Alice et le Maire, de Nicolas Pariser Martin Eden, de Pietro Marcello Pour Sama, de Waad Al-Khateab et Edward Watts J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin Le Lac aux oies sauvages, de Diao Yi Nan Une grande fille, de Kantemir Balagov An Elephant Sitting Still, de Hu Bo Sibel, de Guillaume Giovanetti et Cagla Zencirci El reino, de Rodrigo Sorogoyen La Fameuse Invasion des ours en Sicile, de Lorenzo Mattotti Et, pour cette durée, ces films sont à notre disposition pour 3,50€ ! Ce ne sont pas toutes les salles qui sont partenaires mais généralement juste une par ville : Nancy, le Caméo Commanderie / Dijon, l’Eldorado / Lyon, La Fourmi, Le CNP Bellecour, Comoedia / Le Plazza Victor Hugo à Besançon / Le New Vox à Langres… Pour obtenir les places à 3,50€, il suffit de télécharger l’application Télérama, tous les renseignements ainsi que les horaires des séances des cinémas partenaires dans votre ville sont sur leur site : https://festivals.telerama.fr/festivalcinema Mais 16 films, c’est dur à voir en une semaine alors on propose de vous aider en vous livrant une petite sélection de nos coups de cœur à absolument aller voir si ça n’a pas été fait en 2019 ! En plus la liste sera mise à jour en fonction des films qu’on aura nous-mêmes l’occasion de voir. Les Misérables, de Ladj Ly Prix du jury à Cannes et nominé pour le meilleur film étranger aux Oscars, le premier long métrage de Ladj Ly est sorti en salles le 20 novembre et que dire à part Wouah. Cela fait longtemps que Ladj vit, étudie et filme les interventions policières dans les banlieues, et les altercations entre ces deux camps qui s’affrontent sans vraiment savoir pourquoi : la police et les jeunes groupes des banlieues. Les Misérables raconte cela, la vie d’une équipe de trois policiers de la BAC ayant pour but de maintenir le calme dans la cité des Bosquets. L’on découvre les qualités et défauts de ces trois policiers, différents sur bien des points dans leur manières d’intervenir. L’on découvre les habitants de cette cité, surtout les plus jeunes qui s’amusent avec ce que leur offre cette vie là. L’on découvre la mini-organisation de cet endroit et comment un événement va bouleverser la situation pour faire monter les tensions entre deux camps pour qui on va vouloir prendre part l’un après l’autre, sans que le film ne nous pousse vraiment vers l’un deux. Et justement, selon les mots du réalisateur, le but est bien de montrer que l’ennemi de la police et des habitants des cités n’est pas l’un et l’autre, mais un ennemi commun, la misère. Ladj Ly réalise un sublime film, avec une scène de fin exceptionnelle, un film porté par un très bon jeu de la part de tous les acteurs, un film à voir au plus vite, un film qui soulève les problèmes présents depuis bien trop longtemps dans les banlieues, un film qui se veut le digne successeur du mythique La Haine, un film qui balaye le manichéisme qu’on a l’habitude de voir sur ce sujet, un film qui m’a tenu en haleine, un film qui m’a marqué et qui j’en suis sur vous marquera, si ce n’est pas fait courrez le voir au cinéma tant qu’il est encore temps. En plus, le film représentera la France aux Oscars. Martin Eden, de Pietro Marcello Ces dernières années, le cinéma italien est de retour. Comme si la mort de Bernardo Bertolucci en 2018 avait réveillé tout le monde. On pense tout de suite à Matteo Garrone, avec notamment Dogman (2018). On peut citer Marco Bellocchio, plus expérimenté, qui est également dans la liste des films à revoir pendant le festival Télérama, avec Le Traître. Paolo Sorrentino est au top avec la série The New Pope. Martin Eden, le roman de Jack London est une oeuvre majeure du 20ème siècle. Martin Eden est un livre qui peut squatter une table de chevet pendant toute une vie. C’est un livre qui change la vie, la façon de la voir, de la prendre, et de l’user. Le film est largement à la hauteur des attentes qu’on peut placer en lui. Il est tout brûlant et plein de fièvre. Il donne la rage, la même rage que celle qu’on obtient, en fusion, quand on tourne la dernière page de Martin Eden, celle de vivre, quoi. Une adaptation pleine de paris. Déjà adapter un roman culte, c’est un exercice pour les fous. C’est peut-être pour se donner des libertés que Pietro Marcello a installé l’histoire dans la baie de Naples plutôt que dans celle de Frisco. Sinon la trame du roman est respectée, jusqu’au bout. On sent juste que la transposition détache un peu les mains du réalisateur. L’avantage c’est que l’histoire, la matière brute de Martin Eden, a quelque chose d’universel. Un type frappé par la grâce, ou par un météore comme dirait London peut piger et réinterpréter la substance. Pietro Marcello est de ceux-là. Pour commencer, le film est beau. Beau peut-être parce que l’Italie l’est, belle. Mais beau surtout de la richesse de ses couleurs, comme si n’importe quel plan pouvait finir en capture d’écran ultra stylée. Beau des textiles sur les gens et des couleurs des saisons, d’une beauté que le cinéma parfois, arrive à emprunter à la vraie vie. En bref, Martin Eden, c’est l’histoire d’un jeune marin, qui se cultive pour conquérir une bourgeoise. Il se découvre une vocation d’écrivain. Avec le succès, il s’embourgeoise et se perd. Mélancolique, il s’exile. Se cherche lui-même, perdu entre l’amour et la gloire. Il y a la performance de Lucas Marinelli. Fiévreux, perdu, à la hauteur du personnage de London, il est habité. Marinelli, on l’avait vu chez Sorrentino justement, dans la Grande Bellezza (2013) qui choppera l’Oscar du meilleur film étranger. Si vous aimez Lucas Marinneli, il faut voir Mauvaise Graine (2016) de Claudio Caligari, où il campe un petit dealer perdu qui veut se ranger. Bref, pour sa perf dans Martin Eden, Lucas Marinelli a été désigné meilleur acteur à la Mostra de Venise, devant Joaquin Phoenix et Brad Pitt. Vous avez des centaines de raisons de voir ce film. Allez-y. Once Upon a Time… in Hollywood, de Quentin Tarantino Le 10ème film de Tarantino est peut-être celui où il s’est le plus fait plaisir. De un, des multitudes de références à l’industrie du 7ème art depuis ses débuts que seul un camé du cinéma peut toutes repérer et de deux, une ambiance années 60-70 magnifiquement retransmise dans le Los Angeles de l’époque où le réalisateur n’hésite pas à multiplier les plans servant uniquement à apprécier le moment. Un film donc, qui peut ne pas plaire à tous, mais qui a le mérite d’être unique, comme la majorité des Tarantino. On suit Di Caprio et Pitt dans le rôle d’un acteur en déclin et de son cascadeur attitré dans les tumultes de la vie d’Hollywood. On ne s’accroche pas à un scénario, mais à une ambiance folle et surtout à 2 acteurs incroyables, mes préférés de tous les temps, qui ne nous lassent jamais. Brad Pitt est sensationnel, la personnalité de Cliff est faite pour lui à 10 000%. L’histoire de Charles Manson et surtout de sa secte s’intègre bien à cet environnement tout en couleur et permet à Tarantino d’exprimer ses envies de baston, d’explosion et de situation qui dégénère de façon incongrue. Ce film peut être considéré comme un poil long, mais personnellement j’ai pas du tout ressenti les 2 heures 40. Mon seul petit bémol est le rôle de Margot Robbie, qui joue Sharon Tate, que je trouve vraiment léger. Mais c’est la touche Tarantino, et elle se ressent tout au long du film. C’est peut-être pas le meilleur film de l’année mais c’est un film à voir car il est celui qui représente le plus l’un des réalisateurs les plus influents de notre génération, et Brad Pitt et Leonardo Di Caprio vous assurent que le moment ne sera pas gâché. Parasite, de Bong Joon-Ho Véritable phénomène de cette année côté cinéma en France, cette jolie prose du réalisateur coréen mérite incontestablement son succès. En voici le synopsis : Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne. A partir de là, le scénario qui se déroule sous nos yeux est étonnant et parfois prévisible, mais toujours haletant. On passe de la comédie au thriller sur fond de tableau où l’on nous dépeint les inégalités présentes en Corée du Sud. On se sert avec brio de l’architecture pour marquer ces contraste, et des changements de rythme bien placés pour faire de ce film quelque chose de délicieusement prenant, comme une expérience immersive. Il mérite vraiment sa place dans cette sélection Télérama puisqu’il est voué à devenir un grand classique, et sait rester divertissant tout au long du défilement du scénario, qui est peut être sa plus grande force. Vous avez l’occasion de voir l’un des films les plus marquants de 2019 sur grand écran, alors foncez ! Prenez vos places et allez dans vos cinémas pour voir du grand cinéma ! https://festivals.telerama.fr/festivalcinema Arthur, Romain et Josh pour vous servir À lire aussi Cinéma Films de la semaine / 11 décembre 11 Déc 2024 Parmi tous les films sortis en salle le 11 décembre, voici ceux qu’on vous recommande de ne pas rater dans les salles indépendantes les plus proches de chez vous. Au programme : bataille épique, fromage jurassien, vis-à-vis et fête de la natalité. Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim, de Kenji Kamiyama 2h14m. Cinéma Films de la semaine / 04 décembre 03 Déc 2024 Parmi tous les films sortis en salle le 04 décembre, voici ceux qu’on vous recommande de ne pas rater dans les salles indépendantes les plus proches de chez vous. Au programme : provinces délaissées, militant controversé, mystère ecclésiastique et danse salvatrice. 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