< Tous les articles Évènements Théâtre Avignon 2023, fenêtre sur tout Par Première Pluie 25 juillet 2023 La 77ème édition du festival d’Avignon s’achève ce soir. Quel bilan tirer de la grande première de Tiago Rodrigues à la tête de l’institution qui fait vibrer les planches nationales ? Le metteur en scène portugais aura su imaginer une édition à l’écoute des enjeux contemporains, soucieuse de représenter des voix, des histoires, des corps trop souvent ignorés. Le théâtre est un espace dangereux, bourré de crevasses et de pièges invisibles où les coyotes, les chacals, les hyènes attendent de pouvoir montrer les babines. Et si le théâtre était le miroir le plus précis de la société ? Un champ de guerre, qui rappelle à chaque fois que rien n’est gagné, et que les anciens et les modernes s’affrontent éternellement. Hernani for ever. Quand des hommes blancs, âgés, entreprennent de perturber les représentations du spectacle Carte Noire Nommée Désir de Rébecca Chaillon, c’est tout sauf anecdotique. S’il y a bien une chose que la bourgeoisie dominante ne supporte pas, c’est de perdre du terrain. Quand elle gesticule en injures, en sifflets, en propagation d’haleines fétides, c’est qu’elle perd du terrain. Le théâtre n’est plus un espace confisqué, où des schémas traditionnels se reproduisent éternellement, où les codes se tatouent et où les corps se photocopient. Déso pas déso. Il y a encore beaucoup de travail, un boulot monumental pour lequel il faudra se lever tôt comme pour un spectacle de Clara Hédouin, mais cette 77ème édition remet le festival d’Avignon du bon côté de l’Histoire. Bref, une édition à ne plus savoir où donner de la claque, intense comme il faut, et un peu débarrassée de poussière. La petite lueur d’espoir, quoi. Cependant rien n’est jamais gagné, et la priorité d’une telle institution doit être de protéger les voix puissantes qui racontent l’époque. Si tout va bien, l’année prochaine, l’élite qui a trop longtemps confisqué la parole pour ne rien dire aura encore perdu du terrain, et le festival d’Avignon ira encore plus loin. __ Texte : Arthur Guillaumot / Photo de Une : Christophe Raynaud de Lage À lire aussi critique Théâtre Le temps des fins de Guillaume Cayet — Critique 04 Déc 2024 Le temps des fins est une pièce qui ne traite pas de la fin des temps mais de la fin de l’infini. Jusqu’au 06 décembre au Théâtre de la Manufacture, puis en tournée, l’écrivain dramaturge livre une œuvre écologiquement engagée poignante. L’histoire se déroule en trois actes : Le deuil, Le monde impossible et La critique Théâtre Le Ring de Katharsy d’Alice Laloy — Critique 26 Nov 2024 On a découvert Le Ring de Katharsy au Théâtre national de Strasbourg. Métaphore sociale, dystopie ou simple fantaisie, Alice Laloy créé un spectacle dantesque, inédit en son genre. Le jeu vidéo rencontre la scène et s’impose au théâtre comme une évidence dramatique. La grille s’élève et le show commence. On découvre Katharsy, figure mystico-lyrique qui critique Théâtre Antigone de Laurence Cordier — Critique 14 Nov 2024 Laurence Cordier adapte Antigone de Sophocle au Théâtre de la Manufacture à Nancy. Face à ce texte antique mais toujours actuel, elle opte pour une mise en scène funèbre et statique. Le propos incandescent ne parvient pas à résonner, faute de rythme et de choix scéniques. Antigone est la fille d’Œdipe et Jocaste. Ses deux À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists