< Tous les articles Théâtre À mon seul désir de Gaëlle Bourges au CCAM à Vandœuvre Par Arthur Guillaumot 17 avril 2024 Avec À mon seul désir, présenté lundi 14 et mardi 15 avril au CCAM à Vandoeuvre, Gaëlle Bourges a fait de La dame à la Licorne, une tenture du début de la Renaissance en six tapisseries, sa pierre de rosette. Un décryptage délicat pour mieux voir tout ce qui de prime abord nous est caché. Mais parle-t-elle toujours de ce qui est représenté sur la tenture, Gaëlle Bourges, quand elle laisse entendre que c’est l’espace vide entre les choses qui préserve leur pureté ? Le spectacle dure 45 minutes. Les trois quarts sont façonnés comme une déambulation dans la tenture, où quatre jeunes femmes nues croisent les sens cachés de La dame à la licorne. La narration, façon voix-off, nous renseigne sur ses origines, et la fascination qu’elle a exercée sur le Prosper Mérimée ou George Sand. Comment ne pas les comprendre ? Sur scène, le rouge pourpre de la tenture sert de décor, où les jeunes femmes nues accrochent des fleurs. À l’époque de la tenture — entre 1484 et 1538, on représente ce que l’on croit. Plutôt que ce que l’on voit. Ainsi, les licornes sont effectivement très mignonnes sur des agendas à paillettes en 2024. Il y a 500 ans, on pensait encore qu’elles avaient le pouvoir de valider ou non la situation virginale des jeunes femmes. C’est cette préoccupation sociétale centrale de l’époque que Gaëlle Bourges questionne. La scène finale ébranle la tenue sobre et superbe du spectacle : la tenture prend vie, pour dire ce qu’elle a de plus lubrique. Les lapins, animaux obsédés, qui sont 35, cachés dans La dame à la licorne, arrivent tous sur scène, incarnés par des danseurs amateurs, pour témoigner de ce qui nous a été révélé sous un grand jour façon lumières électriques. À mon seul désir est une pièce intense. Toutes les informations __ Arthur Guillaumot Photo de couverture : Danielle Voirin À lire aussi critique Théâtre Le temps des fins de Guillaume Cayet — Critique 04 Déc 2024 Le temps des fins est une pièce qui ne traite pas de la fin des temps mais de la fin de l’infini. Jusqu’au 06 décembre au Théâtre de la Manufacture, puis en tournée, l’écrivain dramaturge livre une œuvre écologiquement engagée poignante. L’histoire se déroule en trois actes : Le deuil, Le monde impossible et La critique Théâtre Le Ring de Katharsy d’Alice Laloy — Critique 26 Nov 2024 On a découvert Le Ring de Katharsy au Théâtre national de Strasbourg. Métaphore sociale, dystopie ou simple fantaisie, Alice Laloy créé un spectacle dantesque, inédit en son genre. Le jeu vidéo rencontre la scène et s’impose au théâtre comme une évidence dramatique. La grille s’élève et le show commence. On découvre Katharsy, figure mystico-lyrique qui critique Théâtre Antigone de Laurence Cordier — Critique 14 Nov 2024 Laurence Cordier adapte Antigone de Sophocle au Théâtre de la Manufacture à Nancy. Face à ce texte antique mais toujours actuel, elle opte pour une mise en scène funèbre et statique. Le propos incandescent ne parvient pas à résonner, faute de rythme et de choix scéniques. Antigone est la fille d’Œdipe et Jocaste. Ses deux À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists