< Tous les articles Magazine Sexe PussyKat et Leyluken : « Pour nous, le porno a toujours été une marche vers le succès » / Interview Par Clara Hesse 13 novembre 2024 PussyKat et Leyluken, 33 et 45 ans, sont des stars du X connues à l’international. Couplant à la fois les casquettes d’acteur·rices, réalisateur·rices mais aussi organisateur·rices d’évènements, ils nous ont ouvert les portes de leur maison, au fin fond d’un petit village de la Meuse. Clare Hesse : Vous êtes dans l’industrie du X depuis quinze ans, mais lorsque vous vous rencontrez aucun des deux ne travaille dans le milieu. Comment les choses se sont faites ? Leyluken : À l’époque j’étais photographe et elle, elle cherchait à agrémenter son book. J’ai immédiatement flashé sur elle alors que j’étais marié. On s’est revu quelques jours après pour un second shooting, dans un ranch, qui s’est très très bien passé (rires). Après on ne s’est plus lâché. Je réalisais déjà des clichés érotiques et elle n’était pas dérangée par la nudité, ce qu’on voulait surtout c’était travailler ensemble et le porno nous offrait cette possibilité là. Vous vous êtes lancés dès le début comme indépendants, et surtout en décidant d’emblée que madame ne tournerait qu’avec vous comme acteur. Est-ce que ce fut des choix compliqués ? PussyKat : On nous a mis en garde sur le fait que je n’allais pas percer en raison de ces choix mais on avait envie de gérer les choses à notre manière et en réalité dès le départ ça a été très facile pour moi, on m’a rapidement déroulé le tapis rouge (rires). LK : Par contre, on a toujours intégré d’autres actrices à nos productions, car PK a toujours revendiqué son côté bisexuelle ! Alors que moi non (rires). Et oui on n’a pas eu de difficultés dans l’industrie du X, on s’est vite retrouvé sur des salons or un succès aussi rapide fait forcément des jaloux (rires). Mais on a aussi rencontré des personnes incroyables, comme le réalisateur Pierre Woodman ou les gens de Be TV (Canal + Belgique) qui dès le début nous ont soutenus. “L’aspect marketing est primordial pour nous, on est avant tout des chefs d’entreprise.” Leyluken À votre avis, qu’est-ce qui vous distingue de vos concurrents ? LK : On a une charte personnelle très précise depuis le début et on s’y tient à 100%. On se repositionne avec le temps mais on sait où on va. Et c’est le problème dans ce milieu : 99% du temps les gens ne savent pas où ils vont. L’aspect marketing est primordial pour nous, on est avant tout des chefs d’entreprise. Quand on pense à une actrice pour une scène ce n’est pas pour assouvir un fantasme mais parce qu’on estime qu’elle est celle qu’il nous faut. PK : Pour nous, le porno a toujours été une marche vers le succès financier, c’est un business avant tout. D’ailleurs, on n’est pas libertins et on ne fréquente pas les clubs. Comment définiriez-vous votre signature dans le genre ? PK : L’Heroic fantasy nous a toujours branché, personnellement je suis fan de Luis Royo. Notre patte c’est de reprendre des thèmes existants et de les revisiter à la sauce X, comme avec Clitorix la Gauloise ou Boobs Raider, une parodie de Tomb Raider tourné à Épinal. Mais on imagine aussi des scénarios plus barges, ce qui nous a obligé à renoncer parfois à travailler avec des productions comme Canal + France. Mais le choix était assumé et sans regret. Il y a quelques années vous avez choisi de vous installer dans un petit village entre Verdun et Stenay, dans la Meuse, alors qu’aucun de vous n’y a d’attaches, pourquoi cette envie soudaine ? PK : La Meuse c’est un hasard. Nous souhaitions revenir en France pour y élever notre deuxième fils car les écoles internationales de Budapest où nous vivions ne nous convenaient pas. Les professeurs y parlaient français avec un accent hongrois et je ne voulais pas de ça pour eux, déjà qu’ils sont métisses ! (Rires) LK : Par ailleurs, géographiquement la Meuse est stratégique pour nous qui travaillons beaucoup avec la Belgique, la Suisse, l’Allemagne et le Luxembourg. Et on ne va pas mentir, on a aussi choisi la région pour le climat tempéré. Comment les habitants vous ont-ils accueillis ? Vos voisins savent-ils ce que vous faites dans la vie, si oui, comment cela se passe-t-il ? LK : À notre arrivée ici on est a été accueillis extrêmement bien ! On pensait que personne ne nous avait reconnu mais en fait tout le village était au courant et ça s’est depuis toujours très bien passé. Dans le sud de la France on mettait une heure pour aller acheter du pain, les gens voulaient des autographes ou nous tenaient la jambe, ici par contre, ils ne nous importunent pas, ils respectent notre vie privée et c’est très agréable. PK : On est aussi des voisins très discrets, la plupart du temps on n’est pas là (rires) ! On doit tourner trois films par an dans la région. Le reste de l’année, on travaille à l’étranger. “Pour nous, le porno a toujours été une marche vers le succès.” PussyKat D’acteurs vous êtes passés à réalisateurs et aujourd’hui organisateurs d’événements, notamment de salons dans des capitales européennes, comme Paris ou Bruxelles. Qu’est-ce qui a motivé ces changements de carrières ? LK : Mais la raison principale c’est d’assurer notre avenir. On est arrivé à un niveau où on sait qu’on est arrivé au bout, on ne peut pas gagner plus. Il faut donc savoir se réinventer. On serait très fiers que nos enfants prennent le relai, notamment sur ce volet événementiel, mais on ne peut pas leur imposer. C’est un monde particulier, il faut le vouloir et l’assumer. Vous parlez de vos enfants, comment conciliez-vous vie de famille et votre vie professionnelle un peu particulière ? LK : On n’essaye pas de cacher à nos enfants ce que l’on fait, d’autant qu’on est très fiers de ce qu’on a construit en tant que businessman et businesswoman. L’idée n’est pas qu’ils l’apprennent de manière brutale, notre plus grand à 15 ans, alors on en parle avec lui et on lui apprend à répondre de manière intelligente aux critiques. PK : Notre métier nous permet de nous rendre extrêmement disponibles pour eux, par exemple le mercredi on ne travaille jamais et pas de tournages les weekends. Comme quoi, on peut faire du porno, s’aimer sincèrement et même fonder une famille ? LK : Complètement. On s’est battu contre les clichés pendant des années. On a fini par s’épuiser, mais PussyKat ne tourne qu’avec le père de ses enfants et elle est toujours avec ! (Rires) Et vous n’êtes pas mariés ! PK : Oui mais on est tatoués ! Chacun porte un tatouage qui dit qu’on s’appartient l’un à l’autre ! LK : Et on l’a fait avant de se lancer dans la pornographie ! __ Interview tirée de Première Pluie magazine n°11, à découvrir ici. Interview : Clara Hesse Photos : Valentine Poulet Graphisme (dans le magazine) : Valentine Poulet À lire aussi Magazine Sexe PussyKat et Leyluken : « Pour nous, le porno a toujours été une marche vers le succès » / Interview 13 Nov 2024 PussyKat et Leyluken, 33 et 45 ans, sont des stars du X connues à l’international. Couplant à la fois les casquettes d’acteur·rices, réalisateur·rices mais aussi organisateur·rices d’évènements, ils nous ont ouvert les portes de leur maison, au fin fond d’un petit village de la Meuse. Clare Hesse : Vous êtes dans l’industrie du X depuis Sexe L’amour en déroute 14 Fév 2024 Quel meilleur jour que la Saint Valentin pour se parler d’amour ? D’ailleurs, aujourd’hui, c’est quoi l’amour ? Peut-on encore croire à un amour « parfait » ? 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