< Tous les articles Éditos Union, Européenne Par Arthur Guillaumot 30 juin 2018 Dans nos Editos, vous pourrez prendre le pouls, à chaud de la rédaction sur des sujets d’actualité Quelque chose de l’Union Européenne a failli. Profondément, et au cœur de ses valeurs, l’UE est en danger grave. A mon avis, comme jamais. Ces dernières décennies, dans celle qui vient de s’écouler notamment, les crises économiques cachaient les questions morales, les valeurs, les idéaux. Aujourd’hui, vous serez comme moi ravis d’apprendre et de lire que l’économie européenne va mieux, qu’elle « redémarre », que la Grèce est sauvée. La Méditerranée est pavée de morts, le chemin jusqu’à Bruxelles est pavé de hontes, de refus, de tergiversations nationalistes, de regardages de chaussures individualistes. L’Union Européenne se devait de montrer un autre visage. Dans un monde où les chefs d’états internationaux se nomment Trump aux Etats-Unis, Poutine en Russie, Erdogan en Turquie, Kim Jong-un en Corée du Nord, Netanyahu en Israël. A l’heure où l’Europe est rattrapée elle-même par son extrême droite, avec Orban en Hongrie, Salvini en Italie, pour ne citer qu’eux. Il était l’heure de réponses fortes et portées par une pensée humaniste. Ce rendez-vous entre l’UE et son histoire n’a pas eu lieu. L’UE est la fille des guerres qui déchiraient le continent pendant des siècles. C’est un territoire d’errances, de déchirures. Et aujourd’hui elle ne comprend rien des errances des guerres et des déchirures. Les solutions jusqu’alors étaient : la bonne volonté de certains pays, l’Allemagne par exemple qui accueillait 1 million de réfugiés à partir de 2015. Les autres pays bricolaient pour accueillir le moins possible, la Hongrie dressait une barrière, les extrêmes droites se taillaient les parts de choix dans les différentes élections. Mais surtout, ce sont 3 pays seulement qui portaient la responsabilité de l’accueil des réfugiés. L’Espagne, la Grèce et l’Italie. Seuls et oubliés de l’UE, plus préoccupée par Calais que par Lampedusa (l’île italienne qui, la première, accueille les réfugiés). Tous les autres regardaient ailleurs, en priant bien fort pour ne rien avoir à gérer. La France, particulièrement, se déshonorait. Notamment en condamnant ceux qui aidaient les réfugiés à passer les Alpes. Rendez vous compte. Dans le monde la France est le pays des droits de l’Homme, des Lumières. Ou peut-être, était. La crise avec le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, représentant de l’extrême droite aura eu une vertu : les positions de tous sont claires. Vendredi 29 juin, au petit matin, le sommet qui réunissait les 28 membres de l’UE se mettait d’accord formellement sur des centres en dehors de l’UE. Ceci n’est pas une réponse. La réponse à tous les populismes, aux dictatures, aux violences et aux errances, aux défis de demain, c’est une Union Européenne solide et cohérente. Arthur – Editos À lire aussi Éditos Une nouvelle page 21 Avr 2024 On compare souvent des choses qui n’ont rien à voir, mais l’idée que le lancement de ce nouveau site est comme l’envoi d’une nouvelle fusée vers des mondes inconnus est plaisante. 3, 2, 1… Comme des astronautes, on scrute les vibrations du matériel, les conditions favorables, pour envoyer en orbite un bijou dont la forme Éditos La honte 21 Déc 2023 Ce président de la République, qui cette semaine, plusieurs fois, a déshonoré la France. Celui qui s’est fait élire deux fois en implorant un barrage républicain contre un parti d’extrême droite sur lequel il calque maintenant sa respiration. Celui qui clamait faire de la cause des femmes une priorité et en même temps, vient à Éditos Un vieil homme pathétique 14 Déc 2023 Frédéric Beigbeder vient de faire une garde-à-vue après une plainte pour viol. Il a 41 ans de plus que la plaignante, qui était mineure au moment du début de leur relation. Les errements d’un mauvais écrivain démodé, qui avait depuis longtemps sombré dans les abysses des nostalgiques d’une époque où les victimes n’avaient pas la À la loupeCartes postalesDossiersHoroscopeInterviewsPlaylists