Frédéric Beigbeder vient de faire une garde-à-vue après une plainte pour viol. Il a 41 ans de plus que la plaignante, qui était mineure au moment du début de leur relation. Les errements d’un mauvais écrivain démodé, qui avait depuis longtemps sombré dans les abysses des nostalgiques d’une époque où les victimes n’avaient pas la parole.

Mardi 12 décembre, à 9h du matin, Frédéric Beigbeder était placé en garde-à-vue au commissariat de Pau dans le cadre d’une enquête préliminaire pour viol. Une jeune femme a déposé une plainte contre l’écrivain en juillet dernier. Elle affirme avoir eu une première relation sexuelle avec lui, consentie, puis une seconde, non consentie dans un hôtel de Pau. Une source proche du dossier livre que la plaignante et le suspect ont entretenu une relation de plusieurs mois, entamée alors que la jeune femme était âgée de 17 ans. 

Aujourd’hui âgé de 58 ans, Frédéric Beigbeder pourra sans doute ajouter ce passage à une éventuelle réédition de ses Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé, parues chez Albin Michel le 5 avril dernier. Evidemment, il rit de tout ça. Il s’est empressé de publier un communiqué de presse lunaire : 

On ne se permet ce genre de pitrerie qu’à une seule condition : celle d’être d’être frappé d’un sentiment permanent d’impunité. Pour s’autoriser ce genre de réaction, il faut définitivement être un vieil homme blanc hétérosexuel, valide et fils de bonne famille. Si dans ses Confessions, Frédéric Beigbeder joue les persécutés, c’est parce qu’il est totalement conscient de ses privilèges. S’il chouine, c’est parce que les mauvais écrivains, qui s’ennuient d’eux-mêmes, rêveraient d’avoir plus de choses à raconter. D’ailleurs, il ne manque jamais d’essayer de s’attirer un peu de lumière, ou de surfer sur un buzz, en témoigne son communiqué fétide. Un moov’ de type sans talent, d’écrivain médiocre et d’être sans valeurs.

Il y a quelques années, avec son minable complice Simon Liberati, dont on avait déjà dit tout le mal en début de saison, Frédéric Beigbeder s’était déjà retrouvé retrouvé en cellule, quelques heures durant, pour avoir pris de la cocaïne en pleine rue. Rien de transgressif, mais suffisamment de palpitations dans sa poitrine versaillaise pour qu’il transforme ce moment en mauvais livre (Un Roman français, 2009, Grasset).

Frédéric Beigbeder n’a jamais été et ne sera jamais un grand écrivain. Il le sait très bien. Il aura tout au plus été un jeune homme vaguement brillant. Un pur produit du système, qui prenait son pied en critiquant poliment le monde dont il était issu, sous les encouragements complices de Thierry Ardisson. À 58 ans, Frédéric Beigbeder est un vieux con, ou alors peut-être l’a-t-il toujours été ? Il est effectivement dépassé, démodé, incapable de vivre l’âge qu’il a vraiment, dégouté d’exister comme il existe. Normal. Depuis bien des années, il défend son copain pédophile Gabriel Matzneff. Dans les oubliettes de la Littérature, ils auront des choses à se dire.

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Arthur Guillaumot