Chaque année, on déverse des millions de litres de produits toxiques dans nos eaux usées, présents dans tous les produits d’hygiène, d’entretien, ou autres que l’on peut être emmenés à utiliser. La pollution des eaux est causée par des centaines de choses différentes, dont certaines dépendent indirectement de nous : la mode par exemple, pour la confection et la coloration des vêtements que l’on porte. D’autres sont la conséquences directe de nos comportements : un mégot que l’on jette par terre et qui finira dans les égouts, puis dans des cours d’eau plus grands polluera jusqu’à 500 litres d’eau. Même sort pour une partie du plastique que l’on produit, qui poursuit sur sa lancée pour être plus présent en nombre que les poissons dans nos eaux d’ici 2050, selon les dernière projections. L’agriculture a elle aussi son mot à dire dans ce match, que ce soit au niveau des grands cours d’eau, ou des nappes phréatiques. Bref, la pollution des eaux peut être causée de centaines de choses différentes disait-on, mais aujourd’hui on va s’axer sur un cas bien précis, vous êtes-vous déjà demandé l’effet que produisait votre gel douche lorsqu’il finit par se déverser dans les cours d’eau ? A quel point sont vraiment efficaces les stations d’épuration ?

Avant de répondre à ces questions, il parait important de dresser un premier constat : dans quel état ils sont, nos océans ?

Constat

Il faut savoir que de nombreux phénomènes menacent la faune et la flore marine aujourd’hui et qu’une grande partie d’entre eux (si ce n’est pas tous) sont d’origine anthropique, c’est à dire causés par l’homme. D’abord, il y a le réchauffement climatique, dont le processus est en marche depuis la première révolution industrielle (19ème). Nos activités produisent plus de Co2 qu’il n’y en a jamais eu sur terre, et les conséquences pour nos océans sont très inquiétantes, puisque celui-ci produit jusqu’à 70 % de l’oxygène présent sur terre, plus des 2 tiers ! Et ça, c’est en grande partie grâce au phytoplancton. Voilà grosso modo comment il s’y prend :

Comme les végétaux terrestres, il fabrique du dioxygène grâce à la photosynthèse. Il se sert de sa chlorophylle pour capter la lumière du soleil, et utilise cette énergie pour créer du glucose. Pour ça, il lui faut du carbone (C) et de l’hydrogène (H), deux éléments qu’il retrouve dans le dioxyde de carbone (CO2) et l’eau (H2O), naturellement présents dans son environnement. Il rejette ensuite ce dont il n’a pas besoin, à savoir l’O2, du dioxygène. Une partie de l’oxygène qu’il produit permet aux autres espèces marines de respirer, le reste se libère dans l’atmosphère. Comme les arbres, il absorbe le CO2 et comme eux il produit de l’oxygène, mais bien plus que ceux-ci.

Le phytoplancton (qui vit près de la surface de l’eau) a besoin de lumière mais aussi des nutriments présents dans les eaux profondes pour survivre. Le réchauffement climatique produit une hausse de la température de surface des océans, ce qui empêche ou freine la remontée de ces aliments vers la surface (on dit qu’il se stratifie en couches). Mais l’augmentation effrayante du taux de Co2 dans l’atmosphère est aussi meurtrière pour le phytoplancton : il provoque l’acidification des océans.

L’acidification des océans, comment ça marche ?

Environ 30 % du CO2 émis est absorbé par l’océan, et comme on en produit beaucoup trop, celui-ci change la composition chimique de l’eau. Le ph de l’océan diminue, ce qui le rend de plus en plus acide (30 % plus qu’avant la 1ère révolution industrielle au 19ème). Les conséquences peuvent être désastreuses pour un certain nombre d’animaux et de plantes, comme les coraux et les crustacés. La formation de leurs coquilles ou de leur squelette devient de plus en plus difficile, perturbant leur croissance et leur reproduction. Ces changements du ph des océans se sont fait très vite et les espèces n’ont pas eu le temps de réagir, leurs coquilles se dissolvent petit à petit. Toute la chaîne alimentaire est bouleversée, de nombreux organismes sont de plus en plus perturbés par ce problème, y compris le zooplancton dont dépendent beaucoup d’espèces pour se nourrir.

Il faut bien comprendre que le phytoplancton est absolument essentiel à notre survie et à celle de de tous les organismes terrestres. Si les populations présentes dans l’océan sont mises à mal jusqu’à un certain point, une dangereuse accélération de toutes les projections quant à l’augmentation des températures terrestres est à prévoir. Des processus sont déjà en marche : le plancton a modifié sa composition à cause des taux de CO2 de l’atmosphère et est désormais moins nourrissant pour tous ceux qui le consomment. Ils doivent chasser plus encore, et côtoyer la faim plus encore. Le taux de production d’oxygène du phytoplancton (ou plancton végétal) dépendrai de la température de l’eau, selon cette étude de l’université de Leicester.. Celle-ci étant en hausse, il en produit de moins en moins.

L’océan aurait perdu 2 % de son oxygène depuis 1960, et le nombre de zones mortes a quadruplé en 50 ans. Ces endroits complètement dépourvus d’oxygène ou plus aucune espèce ne peut survivre sont désormais 450 à avoir été découvertes. Si nos comportements ne changent pas assez vite un jour il sera trop tard, l’habitat des organismes marins sera trop endommagé pour un retour possible et tous nos efforts pour tenter de survivre seront vains. La lutte pour la préservation de la planète est régie selon une règle simple : plus nous prenons tôt nos responsabilités, plus la tâche sera surmontable. On peut remettre ces efforts à plus tard, mais plus le temps passe, plus les efforts à faire seront dantesques, voire impossibles. Il n’est pas encore trop tard pour agir, mais cette affirmation n’est pas éternelle.

Nous n’en parlerons pas en détail ici, mais la pollution plastique est un problème tout aussi préoccupant pour nos océans. Un autre phénomène est important quant au sujet de cet article : l’eutrophisation. Elle est causée par un apport excessif en nutriments et matière organiques bio dégradables causé par l’homme. Ceci encourage la prolifération d’algues en surface, empêchant à la végétation plus bas d’avoir toute la lumière dont elle a besoin, et entraînant parfois sa mort. Lorsque ces algues vont mourir, les bactéries qui vont les décomposer vont consommer tout l’oxygène de la zone, forçant la faune qui s’y trouve à partir, ou à suffoquer.

Les produits toxiques de notre quotidien

On ne va pas y aller par quatre chemins : la plupart des gels douche, lessives, produits vaisselle, nettoyants multi-surface, produits d’hygiène, ou tout autre formule chimique qui habite notre quotidien, sont toxiques. Toxiques pour nous, d’abord. Certains d’entre eux contiennent du pétrole, d’autres sont potentiellement cancérigènes et pour d’autre c’est confirmé, ils sont cancérigènes. Ceux qui prônent le naturel ne le font souvent que par raison marketing, pour vendre plus. Faire du profit, créer le produit le plus rentable possible, au détriment de vous, et de l’environnement.

Toxiques pour la planète, ensuite. Et ils sont encore plus nombreux à être dans ce cas. Bien que nous ayons un système de stations d’épuration très développé (plus de 20 000 en France en 2017), celles-ci ne peuvent pas traiter l’eau assez efficacement. Certains composants comme les détergeant ne peuvent pas être traités et pire encore : les micro billes de plastique utilisées dans les produits de cosmétique en tant que texturants sont tellement fines qu’elles finissent presque toutes dans nos océans. Oui vous avez bien lu, on utilise parfois des billes de plastique microscopiques pour la texture des produits cosmétiques. En bref, tous ces composants qui finissent dans nos eaux usées, nos rivières, nos fleuves, nos mers, nos océans, font partie de ceux qui tuent leur biodiversité à petit feu.

Que peut-on faire face à ça ?

Pour remédier à ce fléau visiblement accepté et intégré à nos sociétés (ce qui est scandaleux), la solution la plus simple est de créer ses propres produits, à l’aide d’ingrédients naturels et de recettes simples, dont on va vous parler tout de suite. Les visuels que vous allez voir là dessous viennent d’Empreinte, le compte Insta qui vous accompagne dans votre démarche de responsabilisation écologique, et notre nouveau partenaire ! Si vous voulez aller y jeter un œil, ça se passe ici : _empreinte.

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Romain Bouvier