L’acte 2 de la saison théâtrale a commencé et il s’est enfin retrouvé dans les murs de la Manufacture avec la pièce d’Olivier Letellier, La nuit où le jour s’est levé. Un titre intriguant qui nous plonge dans un récit fort inspiré d’une histoire vraie, à la mise en scène subjuguante.

Il s’agit de venir écouter et voir l’histoire de Suzanne, puis de Suzanne et Tiago. Tout d’abord l’aventure, celle du hasard, celle du destin, celle de l’inconnu, celle de l’envie irrépressible de découvrir autre chose, celle de Suzanne. Puis les péripéties, qui l’amènent jusqu’à un couvent. Un lieu où pendant la nuit, le jour va se lever.

Cette aventure prend forme en se transformant et devient l’histoire d’une mère, de comment on choisit de le devenir et on apprend à prendre soin. Tout cela entrechoqué par les problèmes administratifs qui font que l’administration est synonyme de tornade alors que cela devrait être synonyme d’air.

Et toute cette histoire nous est racontée en une heure. C’est un récit qui touche mais surtout un récit qui nous fait vivre et que l’on souhaite suivre.

Théâtre de la Manufacture

Mais la grande réussite de cette pièce, ce n’est pas tant son récit mais la façon de le jouer. Cette histoire d’une mère et de son enfant est jouée par 3 acteurs. 3 pour s’échanger les rôles, du narrateur aux personnages, en passant par le décor. Une façon géniale de nous interpeller à chaque instant sur le rôle de chacun mais sans jamais nous perdre, leur jeu coule de source. Ils se divisent ou se rassemblent mais ne quittent pas la scène, ils forment un tout. L’alchimie entre eux est parfaite et signe la force de la mise en scène.

Et on peut en dire tout autant du décor, si simple et si bien utilisé. On se contente d’un fond bleu et sa ligne lumineuse, d’une lampe, d’un cerceau (roue Cyr pour être précis) et d’une estrade qui bouge. Des objets qui deviennent autre chose que ce qu’ils sont : la lampe est un téléphone, le cerceau a le rôle de l’enfant, l’estrade sert de porte, de transat, de montagne. Tout est astucieux et réussit à nous projeter dans le récit, comme on souhaite se l’imaginer. La lumière et la musique s’ajoutent pour faire changer les ambiances. Le rendu est stupéfiant.

Allez donc découvrir l’histoire de Suzanne, c’est un voyage vers la prise de décision, le destin et l’amour. C’est au Théâtre de la Manufacture jusqu’au 6 février, n’hésitez pas.

Une pièce d’Olivier Letellier
Jeu : Clément Bertani, Jérôme Fauvel & Théo Touvet
Durée : 1h / À partir de 9 ans
Tarif plein : 22€ / Groupe (8 personnes) : 17€ / Réduit : 8€ / Mini (étudiant.es): 5€

Le 03/02/2022 à 14:30
Le 04/02/2022 à 10:00
Le 04/02/2022 à 19:00
Le 05/02/2022 à 19:00
Le 06/02/2022 à 14:30

Vous pouvez réserver vos places ici

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Josh